L’Assemblée nationale va procéder, ce samedi 14 octobre, à l’ouverture de sa session ordinaire unique de l’année 2023-2024. Prévue à 10 heures, cette session s’annonce tendue du fait du chamboulement actuel de l’espace politique et de l’équation des candidature multiples qui a touché toutes les coalitions représentées au niveau de cette institution parlementaire qui est aujourd’hui sous la hantise de nouveaux bras de fer.
L ’Assemblée nationale reprend ses activités. Les députés sont convoqués en séance plénière, le samedi 14 octobre à 10 heures. L’ordre du jour de cette plénière porte sur l’ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2023- 2024 de l’Assemblée nationale, annonce la Direction de la communication de l’Assemblée nationale dans un communiqué de presse rendu public hier, lundi 9 octobre. Il faut dire que cette ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2023-2024 de l’Assemblée nationale s’annonce tendue du fait du chamboulement actuel de l’espace politique, enrobé par l’équation des candidatures plurielles qui a touché toutes les coalitions représentées au niveau de cette institution parlementaire qui risque de connaître une ouverture mouvementée.
En effet, que ce soit le groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (Bby) ou ceux de l’opposition représentée par « Yewwi askan wi » et « Wallu Sénégal », tous sont dans « l’œil du cyclone ». Et contrairement aux perturbations notées lors de la session de l’ouverture de la session ordinaire unique du 12 septembre 2022 qui concernaient plutôt le bloc du pouvoir en place contre celui de « Yewwi askan wi », ça sent plutôt la confrontation ouverte entre anciens alliés cette fois-ci. Avec un bloc de 56 députés dont 6 membres du bureau de l’Assemblée nationale, le groupe parlementaire de la coalition Yewwi askan wi incarne jusque-là la principale force de l’opposition parlementaire.
Cependant, cette donne pourrait changer avec une régression de cet effectif lors de la prochaine composition du bureau de l’Assemblée à cause de la crise que traverse la coalition Yewwi askan wi depuis la décision du leader de la plateforme Taxawu Dakar, Khalifa Ababacar Sall, et ses partisans de prendre part au lancement du dernier dialogue politique. Quelle posture les 14 députés de la plateforme Taxawu Dakar élus sous la bannière de la coalition Yewwi Askan wi vont-ils adopter à l’ouverture de la session ? C’est une question qui vaut son pesant dans le champ politique actuel.
Le groupe parlementaire «Wallu» n’est pas épargné par les turbulences et frictions internes. Face au défi des candidatures de Mamadou Lamine Diallo de Tekki et Serigne Abdou Bara Dolly, la deuxième force politique de l’opposition à l’Assemblée nationale, pourrait être inhibé par le choc des ambitions entre le Parti démocratique sénégalais (Pds), principale formation politique de ce groupe parlementaire et certains de ses alliés dans Wallu en perspective de ce scrutin. A l’instar du mouvement Tekki de Mamadou Lamine Diallo, par ailleurs 7e viceprésident de l’Assemblée nationale, Élu sous la bannière « Wallu Sénégal », mais candidat déclaré à la présidentielle de 2024. Il en est aussi de même pour l’actuel vice-président du groupe parlementaire de Wallu, Serigne Abdou Bara Dolly, ancien coordonnateur départemental du parti Bokk Gis Gis à Mbacké qui a lui aussi déclaré sa candidature pour février 2024. Une double équation que le groupe Wallu et le Pds vont devoir régler face à la candidature de Karim Wade.
LE GROUPE DE LA MAJORITE FACE AUX « CANDIDATURES » MULTIPLES AU SEIN DE L’APR
L’ouverture de cette session ordinaire unique de l’Assemblée nationale pourrait aussi être une grande épreuve pour le groupe parlementaire de la majorité, surtout après la désignation de l’actuel Premier ministre, Amadou Ba comme candidat de la coalition Bby en 2024. Avec le maintien de la candidature de certains responsables membres fondateurs du parti au pouvoir dont Mohamed Boun Abdallah Dionne, Aly Ngouille Ndiaye et Mame Boye Diao, Benno court le risque de voir le jour-j des députés de la majorité se démarquer de la position officielle de leur mentor, le président Macky Sall. Qui plus est, pour accompagner le candidat désigné de Benno et lui permettre d’avoir la main mise sur cette équipe parlementaire de la majorité, quelques changements pourraient être apportés dans la liste des candidats aux différents postes pour y installer des hommes de confiance. Ce qui augure d’une session ordinaire unique de tous les dangers. Pour le pouvoir comme l’opposition.