Suul ker duko tere feeñ

par Dakar Matin

Tudieu, mais de quoi ont-ils donc peur ? Personne ne peut nier l’acharnement dont est victime l’homme le plus honni des gens au pouvoir. Ils l’ont d’abord radié de la fonction publique, espérant le rendre misérable. Il leur fait un pied de nez et siège à l’Assemblée nationale où il n’a cessé de les importuner davantage encore.

Plus ils l’insultaient, plus sa cote de popularité augmentait. On l’injuriait à tel point qu’il était devenu une échelle pour la promotion des laudateurs. Pour être sûr d’obtenir une promotion, il fallait passer par le corps de celui qui promettait l’enfer aux gens du pouvoir. Voulant le « tuer » politiquement, ils avaient écrit un scénario mal ficelé avec des acteurs peu inspirés dont le personnage principal qui a miraculeusement disparu des tabloïds. En tout cas, les portes de Rebeuss devaient lui être grandement ouvertes.

Puis un grain de sable a grippé les rouages de leur funeste projet. Depuis lors, entre lui et eux, c’est la guerre. Pour le moment, ils semblent avoir pris le dessus sur lui, le réduisant au silence avec son incarcération. Mais il n’a jamais été aussi présent etsa voix aussi puissante et audible. Celle-ci est portée chaque jour par des milliers de jeunes qui lui ont dédié une chanson, le réclamant joyeusement à leurs côtés.

Et jusque dans la Diaspora, des voix s’élèv ent, rendant cauchemardesques les séjours à l’étranger du Chef. Même en prison, son ombre continue, tel l’œil de Caïn, de hanter le même Chef. Il faut dire que, partout à l’extérieur du pays et sur les plateaux des télés, il est devenu un sujet de préoccupation pour les interlocuteurs du Chef. Se présentant ainsi comme l’homme le plus populaire et qui cristallise les espoirs de millions de Sénégalais.

Pour en finir avec lui, après que la justice et les Fds l’ont mis à mort, une structure considérée jusque-là comme indépendante s’est invitée dans cette danse du scalp. Toute honte bue, ces messieurs et dames dont le rôle est juste de recevoir de la paperasse, ont outrepassé leur rôle en refusant de délivrer des fiches de parrainage au mandataire du proscrit. Oscar Sierra, ils n’en veulent point comme candidat.

Quitte à piétiner les lois du pays. Malgré tout, il demeure le plus populaire parmi les centaines des candidats à la présidentielle, mobilisant plus que l’héritier désigné du Chef. Car, comme disait le regretté chanteur Ndiaga Mbaye, « Sùùl ker dùko tere feeñ » (L’ombre ne peut cacher la lumière).
KACCOOR BI – LE TEMOIN

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