Une bonne ambiance a régné à la place Baya Ndar avant-hier, jeudi 16 mai. Accompagné du batteur israélien Ben Aylon connu pour ses percussions sénégalaises contemporaines, le percussionniste Aly Ndiaye Rose et ses Rosettes ainsi que la chanteuse de jazz hongroise Sophie Lukacs se sont succédé sur la scène au premier jour de la 32eme édition du festival de jazz de Saint-Louis. Ils ont ravi les spectateurs venus nombreux. Jusqu’à dimanche 19 mai prochain, de talentueux artistes sont à l’affiche. Ce, grâce au sponsoring de la BICIS.
(Saint-Louis) – Applaudissements, cris, sourires à tout va, pas de danses à la Place Baya Ndar…Une atmosphère électrique a régné tout au long de la première soirée de la 32eme édition du festival international de jazz de Saint-Louis, avant-hier, jeudi 16 mai. Le percussionniste Aly Ndiaye Rose et ses Rosettes ont fait vibrer le public venu nombreux. Il est 23h45 quand le fils du grand tambour major feu Doudou Ndiaye Rose, vêtu d’un grand boubou Bazin blanc, a débarqué sur la scène avec ses Rosettes. Débordant d’énergie et d’électricité, le tam-tam au milieu de la fratrie Ndiaye Rose, baguette à la main gauche, Aly Ndiaye Rose et son équipe ont mis le feu à la Place Baya Ndar à travers leur « sabar ». Ils étaient accompagnés par l’artiste percussionniste israélien Ben Aylon qui a joué pendant plusieurs années aux côtés de Feu Doudou Ndiaye Rose.
Ensemble, Ben Aylon, Aly Ndiaye Rose et les Rosettes ont mis en valeur les compositions de Doudou Ndiaye Rose et les arrangements contemporains aux rythmes traditionnels. Le tout, sous les yeux d’un public ébahi par l’originalité, la justesse et la puissance de cette collaboration. Sur la scène, ils ont parlé de paix en allant puiser dans le répertoire du Tambour majeur la chanson «Jàmm» avec à la voix le chef de cœur et compositeur sénégalais Feu Julien Jouga.
«A présent, on va chanter la paix. C’est une chanson que mon père a composée avec la chorale de Julien Jouga. Il y a beaucoup de problèmes dans le monde notamment entre l’Israël et le Hamas, l’Ukraine et la Russie. Donc, on prie pour que la paix règne dans le monde », a fait savoir Aly Ndiaye Rose.
Après sa performance, il s’est réjoui de participer au festival international de jazz de Saint-Louis. «Je collabore avec des chanteurs de jazz en Hollande et partout dans le monde. Ils me disent tout le temps qu’ils veulent participer au festival de jazz de Saint-Louis. On travaille avec eux pour qu’ils puissent venir ici. Mon père a participé au festival. A l’époque, je n’étais pas là. Et quand il m’a parlé du festival, j’avais un rêve d’y participer un jour. Aujourd’hui, mon rêve s’est réalisé. Il y a une bonne organisation », a soutenu Aly Ndiaye Rose.
En effet, la chanteuse de jazz née en Hongrie et basée au Canada, Sophie Lukacs a également mis de l’ambiance ce jeudi à la Place Baya Ndar, accompagnée du célèbre guitariste sénégalais Cheikh Niang. « Je rêvais de venir partager ma musique. Le Sénégal est un pays qui m’a accueilli avec beaucoup de générosité. C’est vraiment un grand honneur de partager aussi ma musique ici. C’est tellement formidable. Vous avez vu mes musiciens. Entre eux-mêmes, il y a une diversité très riche. Le percussionniste est Congolais. On a chanté un morceau en lingala parce qu’on a écrit ce morceau ensemble. C’est un festival magnifique. J’espère revenir bientôt », a-t-elle fait savoir après sa performance. Sophia Lukacs qui a vécu au Mali et au Burkina Faso, est l’une des rares femmes à jouer la kora. Elle a partagé avec le public une musique en folk avec des interprétations de morceaux traditionnels.
Hier, vendredi 17 mai, d’autres talentueux artistes se sont produits sur scène. Il s’agit de la chanteuse portugaise d’origine capverdienne Carmen Souza et la troupe Bänz Oester et The Rainmakers (Quartet Europe – Afrique du Sud). La 32eme édition du festival international de jazz de Saint-Louis promet de moments mémorables avec d’autres artistes et musiciens de renom jusqu’à demain dimanche 19 mai.
Mariame DJIGO