Après les ministres du gouvernement, le député Ousmane Sonko, le député Mamadou Diop Decroix a fait une visite hier à Keur Massar pour s’enquérir de la situation des sinistrés.Â
Après les ministres du gouvernement, le député Ousmane Sonko, le député Mamadou Diop Decroix a fait une visite hier à Keur Massar pour s’enquérir de la situation des sinistrés. Pour le parlementaire, il faut que les populations s’organisent parce que le Sénégal perd du temps avec le Président Macky Sall qui a failli.
Manifestement, les quartiers Camille Basse et de l’Unité 3 de Keur Massar sont devenus les destinations privilégiées des hommes politiques ces temps-ci. Après les ministres Aly Ngouille Ndiaye et Serigne Mbaye Thiam qui ont lancé le plan ORSEC dans cette localité, le président du PASTEF Ousmane Sonko, hier le député Mamadou Diop Decroix a rendu visite aux sinistrés de ces zones très touchées de Keur Massar.
Constatant l’ampleur des dégâts, le parlementaire a soutenu que c’est vraiment le désarroi. « D’abord, je ne sais pas qui a dit que ce sont des parcelles assainies et qui a vendu ces parcelles là aux populations. On me dit que c’est la SNHLM. Si c’est vrai, il faudra qu’elle s’explique », s’alarme M. Decroix accompagné de quelques membres de son parti avant d’ajouter : « Comment cette société a pu dire aux populations que les zones sont assainies, que les gens peuvent venir habiter alors que manifestement, ici, c’est un lac. On a fait habiter les populations dans un lac. »
Selon lui, si le gouvernement veut vraiment travailler sérieusement, il devra d’abord essayer d’identifier les responsabilités dans cette affaire. Revenant sur les mesures annoncées par le Président Macky Sall pour venir en aide aux populations sinistrées, manifestement, il déclare sans langue de bois : « Je ne crois plus aux annonces faites par le Président Macky Sall. Franchement, on perd du temps avec lui. Moi, je pense qu’il faut parler avec les populations en leur demandant de s’organiser en attendant que la situation change parce que l’Etat a failli. » Il rappelle en outre que la région de Dakar est une presqu’île et elle ne peut pas s’étendre.
Dakar, insiste-t-il, n’est pas comme Niamey ou Ouagadougou et les gens continuent de venir. « Et si la superficie ne peut pas s’étendre, les gens sont obligés d’habiter là où ils peuvent habiter y compris dans des zones inondables, parce qu’il n’y a pas d’opportunité à l’intérieur », pense l’ancien ministre de la communication sous le régime du président Abdoulaye Wade. A l’en croire, l’approche du gouvernement est superficielle et sans vision. Il faut créer des opportunités, d’après lui, à l’intérieur du pays pour ceux qui sont à Dakar qui, à leur corps défendant, aurait préféré avoir des opportunités là où ils habitent.
Par ailleurs, il a soutenu que tous les gouvernements qui se sont succédé ont une part de responsabilité dans ce problème des inondations. « Seulement, ce gouvernement fera bientôt 10 ans au pouvoir et avait annoncé un programme de 75O milliards. Mais manifestement, c’est du vent. Le Président demande lui-même qu’on fasse l’audit de cette affaire », fulmine le parlementaire.