Un grand nombre de Sénégalais se trouvent en conflit avec la loi au Maroc. Selon un communiqué de la Directrice des Sénégalais de l’Extérieur, publié lundi, 299 ressortissants sénégalais sont actuellement incarcérés dans le royaume chérifien. Parmi eux, 160 se trouvent sous la juridiction du Consulat Général du Sénégal à Dakhla, répartis comme suit : 93 à Laâyoune, 49 à Bouizakarne, et 18 à Tan-Tan. Les 139 autres détenus relèvent du Consulat de Casablanca, qui couvre le reste du pays.
Les infractions pour lesquelles ces Sénégalais ont été condamnés concernent principalement l’immigration illégale, la drogue (tant la consommation que le trafic), l’association de malfaiteurs, la participation à des crimes, la contrefaçon de billets et de monnaies, ainsi que des actes de fraude. Selon le même communiqué, 38 détenus ont exprimé le souhait d’être rapatriés au Sénégal. Ces demandes sont réparties entre plusieurs établissements pénitentiaires marocains, à savoir : 1 détenu à Khouribga, 1 à Safi Central, 2 à Es-Smara, 2 à Kénitra, 2 à Tan-Tan, 3 à Nador, 3 à Ait Melloul Agadir, 11 à Laâyoune et 13 à Bouizakarne. Parmi ces prisonniers, 10 purgent des peines allant de 3 à 25 ans.
Dans ce contexte, les autorités sénégalaises ont souligné l’importance de la ratification en cours de la Convention bilatérale entre le gouvernement sénégalais et celui du Maroc, signée le 17 décembre 2004 à Rabat, concernant l’assistance aux détenus et le transfèrement des personnes condamnées. Cette ratification marque un moment propice pour réexaminer les relations amicales et de coopération entre les deux nations.
Il convient de noter que le 22 janvier 2025, lors du Conseil des ministres, le projet de décret autorisant le Président de la République à ratifier cette Convention a été examiné. Ce texte a été adopté le 3 mars 2025 par la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale et sera soumis à l’adoption finale en plénière le 11 mars 2025. La ratification par le Président de la République suivra, ainsi que la publication de la loi au Journal officiel.