Le Dg Jihad Derwiche obtient un non lieu et fait condamner son ex-associé indien

par Dakar Matin

Courant 2018, le directeur général de la société Csl-Sénégal,   M. Jihad Derwiche, avait été poursuivi en justice par son ex-associé indien Balbir Singh  Cheema pour association de malfaiteurs, abus de biens sociaux et abus de confiance. Quatre ans après, l’ex-poursuivi, M. Jidah Derwiche, a  obtenu un non-lieu et s’est retourné contre son poursuivant qu’il a fait condamner pour le délit de dénonciation calomnieuse. Ainsi, l’arroseur judiciaire a été arrosé… Située au Km18 de la route de

Rufisque, à Mbao, la société Csl-Sénégal est entreprise spécialisée dans l’immobilier, le bâtiment et les travaux publics. Comme dans la plupart des entreprises, la suspicion en[1]gendre en général des frustrations, des mensonges, des rancœurs non exprimées et autres désaccords sur la stratégie qui provoquent souvent une mésentente entre les associés. Une mésentente qui se termine parfois par des conflits ouverts devant les tribunaux. Justement, c’est ce qui s’est passé au niveau du Csl-Sénégal entre le propriétaire et directeur général, le Sénégalais d’origine libanaise M. Jihad Derwiche et son ex-associé, M. Balbir Singh Cheema, un ressortissant indien vivant à Dakar. Après avoir poursuivi en justice son patron, M. Derwiche, qui a été finalement blanchi, M. Cheema s’est vu traquer à son tour et condamner à trois mois de prison avec sur[1]sis pour « dénonciation calomnieuse ». Il doit également payer la somme de 5 millions cfa en guise de dommages et intérêts. Bref, l’arroseur arrosé… Courant 2018, Balhir Shing Cheema avait saisi le procureur de la République d’une plainte dirigée contre son patron et associé Jihad Derwiche pour association de malfaiteurs, abus de confiance et abus de biens sociaux. Dans sa plainte, l’asso[1]cié indien avait déclaré que la société Csl[1]Sénégal avait gagné auprès du Comptoir commercial du Sénégal (Ccs) un marché relatif à la réfection et à la modification de son siège.

D’après le plaignant, le devis estimatif était de 230 964 129 cfa mais le sieur Radwane Saheli, un autre associé minoritaire et ingénieur en génie civil, aurait facturé les travaux à 193 964 373 CFA. Selon le plaignant, M. Saheli n’avait justifié à la comptabilité que la somme de 109 740 000 cfa soit une différence de 84 224 373 cfa. Et M. Cheema d’ajouter que les agissements de M. Saheli ne sont que des malversations manifestes. Il aurait fait bénéficier à la Ccs d’avantages particuliers en appliquant des forfaits « parce que mon associé Jihad Derwiche était en même temps Directeur Général Adjoint de la société Ccs qui appartient à son père. C’est un conflit d’intérêts…» avait estimé le plaignant avant d’accuser M. Derwiche sans aucune preuve matérielle sur un autre marché de 793 042 829 soit une différence de 411 611 131 CFA. « M. Derwiche aurait en outre et sans l’aval de l’assemblée gé[1]nérale, fait passer son salaire de 1 821 000 cfa à 2 600 000 cfa » avait-il dénoncé dans sa plainte tout en affirmant que les sieurs Radwane Saheli et Jihad Derwiche étaient en parfaite intelligence de manière à compromettre les intérêts de la société Csl-Sénégal dans laquelle il est cadre et associé.  La bombe de la suspicion  fait des dégâts ! Convoqué et entendu par la Division des investigations criminelles (Dic), le directeur général de la Csl-Sénégal Jihad Dermiche avait démenti toutes les accusations avant d’expliquer dans les moindres détails ce qui s’était réellement passé afin de prouver les sentiments de suspicion et de mauvaise foi de son ex associé. Face aux enquêteurs de la Police, Derwiche avait expliqué que lui et Balbir Singh Cheema avaient cédé 10 % à Radwane Saheli pour faire de ce dernier un actionnaire et un cogérant. Il ajoutait qu’en tant qu’actionnaire passif, il n’inter[1]venait pas dans la gestion de la société et ne pouvait donc pas se prononcer sur les supposées malversations.

M. Jihad Derwiche a également démenti avoir fait bénéficier au Ccs, dont il était le Directeur Général, d’un quelconque avantage de la part de Csl-Sénégal. « Je n’ai agi ni directement, ni indirectement dans le contrat liant ces deux sociétés. En ce qui concerne les autres accusations portées sur Radwane Saheli, je pense que ce dernier est mieux placé que quiconque pour répondre et laver son honneur » avait précisé Jihad Derwiche. Il avait déclaré enfin qu’il n’avait aucun intérêt à compromettre les intérêts de Csl-Sénégal en sa qualité d’actionnaire. « Dans cette affaire, j’avais demandé à M. Cheema de faire des réparations gratuites et de revoir à la baisse son devis pour ne pas perdre le marché. Il avait ainsi accepté le prix de 132 455 000 cfa intégralement payé » avait souligné M. Derwiche.  Devant le juge d’instruction, il a réitéré ces déclarations en expliquant que le devis retenu pour les travaux du chantier Ccs avait été signé par les parties. A son tour, le sieur Radwane Saheli confirmait quant à lui le montant des travaux du chantier de Ccs tel qu’il a été précisé par M. Derwiche. Il précisait par ailleurs pour ce qui est de son augmentation de salaire que non seulement Cheema n’y avait pas trouvé d’inconvénient, mais encore, les montants qu’il avançait étaient exagérés car il tenait compte du salaire brut. Après un long bras de fer judiciaire, M. Jihad Derwiche a finalement obtenu un non-lieu c’est-à-dire que la Justice a estimé qu’il n’y avait rien à lui reprocher. Eh bien, dès qu’il s’est vu notifier son ordonnance de non-lieu, il s’est retourné contre son accusateur, l’ex-associé indien. Pour le délit de dénonciation calomnieuse, M. Cheema a été condamné en juillet 2021 par le tribunal correctionnel. Comme dans

plusieurs affaires de ce genre, hélas, une bombe de doutes et de suspicions a fait éclater le groupe d’amis associés que consti[1]tuaient Jihad Derwiche, Radwane Saheli et Balbir Singh Cheema.

Pape Ndiaye du Témoin quotidien

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