Le degré zéro de l’opposition politique (de Marvel Ndoye)

Si nous avions imaginé qu’après avoir porté le PASTEF au pouvoir, c’était pour nous retrouver avec une opposition aussi nulle, aussi bouffonne, aussi clownesque, aussi mythomane que celle-ci, nous y aurions peut-être réfléchi à deux fois.

Avec de tels guignols comme opposants, non seulement il n’y aura plus de propositions alternatives, mais il n’y aura plus d’enjeu non plus lors des joutes électorales des 20 prochaines années. Et bien plus tard encore si d’aventure El Malick Ndiaye ou Me Ngagne Demba Touré se découvraient une ambition présidentielle pour succéder à Ousmane Sonko en 2044.

Ce n’est vraiment pas de l’opposition politique ça. Ils ne dépassent pas le couvercle de la cuvette des WC. Ils s’en foutent des indicateurs de développement – du taux de croissance économique – du PIB par habitant – de l’indice de développement humain – du taux de scolarisation – de taux d’emploi ou du taux de chômage – du pouvoir d’achat des ménages – du taux de pauvreté – de la bonne gouvernance – de l’employabilité – de l’évolution de l’inflation – de l’accès au logement – de la fracture sociale – de la justice sociale – de la gestion des ressources naturelles – des libertés démocratiques – et tant d’autres critères par lesquels on mesure la crédibilité et les performances d’un pouvoir.

Ces cleptomanes d’un côté, et les comédiens de l’autres n’ont pas l’intention d’attendre de DPG, des statistiques, des rapports, des résultats chiffrés, des programmes, la mise en œuvre des changements, ou quoi que ce soit.

1° Ils ont commencé dès le lendemain par l’habillement et les chaussures du nouveau président élu. Son tailleur leur a fermé le caquet.

2° Après ils ont disserté sur le PM et le tapis rouge. Il leur a répondu qu’il va même en installer dans son jardin.

3° Après ils ont fabriqué de fausses VAR puériles, sélectionnant certains mots et en occultant d’autres. Les jeunes pastéfiens leurs ont sorti au fur et à mesure les versions complètes ou les vraies versions

4° Ensuite ils se sont mis à inventer une dualité au sommet. Le Président BDF a brisé leurs rêves lors sa rencontre avec la presse.

Et comble de malchance pour eux, le président élu leur a annoncé qu’il ne souhaite à personne d’autre de le remplacer que leur pire cauchemar Ousmane Sonko. Du coup, le Président Diomaye à qui ils ciraient les pompes espérant qu’il se démarque de Ousmane Sonko devient la nouvelle cible à abattre par toutes sortes de mensonges, de calomnies, d’insultes.

Nous n’avons vraiment pas de bol. Lutter au sang ces 5 dernières années pour nous retrouver avec de tels plaisantins qui vont donner une image d’écervelés aux sénégalais. En lieu et place d’une opposition courageuse et contributive à la Pastef, on se retrouve avec :

1° Un chef de l’opposition qui est un fonctionnaire multimilliardaire que tout prédestine à la prison à vie si le Parquet Financier qui remplace la CREI fait son travail sans complaisance. Il a d’ailleurs compris qu’il doit s’opposer dans le silence, se démarquer de ses ex-complices, pour ne pas attirer les projecteurs vers lui et sa fortune colossale mal acquise.

2° Une bande de cleptomanes, doublés de serial killers, qui se fait appeler Benno Bokk Yakaar, de futurs bagnards pour la plupart, qui se planquent derrière un nabot qui ne sait toujours pas ce qu’est un Eurobond et veut pourtant porter la contradiction aux économistes et fiscalistes installés au pouvoir

3° Un patron de presse politicien raté, Monsieur 2ème tour, propriétaire de « Keur Dof Yi », la chaine télé dont les chroniqueurs écervelés nous parlent de pédales d’accélérateur en dissertant sur le pilotage d’un avion, ou qui suggèrent qu’il fallait permettre aux 18 millions de sénégalais de toucher chacun de sa main le pétrole afin de célébrer la sortie du premier baril. Pas étonnant lorsque la bouche de leur patron est une usine à sottises telles que « Le Sénégal ne compte que 2 neurochirurgiens » – ou encore « 23 000 + 23 000 = 26 000 voyageurs » en parlant du TER – ou encore « sakou ngogne, lou mou done djar temps boy » en parlant du pétrole

4° Quelques mini politiciens dont la mesure de l’électorat nécessite un microscope, tels que :

** L’éternel aigri de la République des Valeurs qui rêve d’atteindre 1% d’ici à sa retraite politique

** Le pleurnichard dont les membres du mouvement (AGIR) et les militants peuvent se compter dans les doigts d’une main. Nostalgique des honneurs depuis son remplacement par Déthié Fall à l’Assemblée, on l’a vu se faire filmer sortant seul de chez lui avec garde du corp et chauffeur. Qui en voudrait à un tel dépravé ?

5° La bande des traitres et des ingrats qui se croyaient les maitres de Dakar et de Saint Louis, et que les électeurs ont réduit à leur plus simple expression en Mars 2024. Ils font de l’opposition larvée en tentant de faire se soulever les populations dans localités que Ousmane Sonko leur a fait gagner aux locales de 2022.

6° Quelques parasites isolés, qui ne pourraient même pas remplir une baignoire de sympathisants :

** Le psychopathe et insulteur des parents du Prophète (PSL)

** Un ancien commissaire radié de la police qui ressemble plus à un malade mental qu’autre chose

** 2 ou 3 pelés et tondus du même acabit.

7° Un groupuscule de journalistes et patrons de presse prédateurs et corrompus, de piètres politiciens encagoulés qui les 5 dernières années ont promu, ont soutenu et ont prédit le contraire de tout ce qui est arrivé le 24 Mars 2024.

** Celui que l’habitude des mensonges a rendu plus noir que le goudron

** Celle qui fomente de fausses agressions pour échapper au fisc et aux audits qui la citeront

** Celui qui cire les pompes du milliardaire Amadou Ba pour qu’il l’aide à payer les salaires de son groupe de presse inconnu du public

** Un ancien porte-parole du tyran, qui a tout dit et son contraire après nomination, fabricant de mensonges

** Celle à qui Farba Ngom a promis un bon djouteul à leur prochaine rencontre

** Les journalistes employés de Keur Dof Yi, et certains de leurs homologues

Non sincèrement le Sénégal ne mérite pas cela. Nous avons peut-être eu tort de faire sortir le Pastef de l’opposition car on pouvait au moins entendre autre chose que des conneries. On a vraiment atteint le degré zéro de l’opposition politique.