Le ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, ne fléchit pas sur l’affaire du journaliste Pape Alé Niang, en dépit du plaidoyer du secrétaire général du Synpics, Bamba Kassé, à la conférence de presse d’hier, lundi 7 août.
«Il est arrêté simplement comme influenceur subversif, en jetant la haine et appelant à l’insurrection. Quand quelqu’un se comporte comme ça, l’Etat assume sa responsabilité. Il s’y ajoute qu’il est sous contrôle judiciaire. Il s’agit actuellement de la révocation de son contrôle judiciaire. Critiquer le pouvoir ne doit pas servir de certificat d’impunité. Faire des appels à l’insurrection, ce n’est pas parce qu’on le fait qu’on est un héros. Si le comportement de quelqu’un est de compromettre la sécurité publique, la loi s’abat sur lui», campe Ismaïla Madior Fall.
Pis ajoute-t-il, «Pape Alé Niang est un multirécidiviste. Ses attaques à saper le moral des troupes sont récurrentes. Ses appels à l’insurrection sont récurrents, au point que parfois des journalistes ont dit : «nous allons nous porter garant qu’il ne parlera plus».
D’après ma compréhension, je ne suis pas le mieux qualifié, je précise ; mais ce qu’il fait n’est pas du journalisme. Il n’est pas arrêté comme journaliste. La preuve, aucun journaliste n’est arrêté au Sénégal». En détention actuellement, le journaliste observe une grève de la faim au Pavillon spécial de l’hôpital Principal, nuisible à sa santé, a-t-il annoncé. «Pape Alé Niang a choisi de continuer sa grève de la faim totale. Tous les pensionnaires de l’hôpital acceptent les soins. Mais lui, ne l’accepte pas. Évidemment, il peut y avoir des conséquences dommageables ; mais l’hôpital assure un suivi et un contrôle régulier sur son état de santé».
Fatou NDIAYE