La dissolution du Conseil Constitutionnel n’est pas à exclure

par Dakar Matin

Le Président Macky Sall estime qu’il est le seul détenteur de la prérogative de choisir la date de la présidentielle. De ce point de vue, laisse-t-il entendre, selon des informations de L’Observateur, le recours du FC25 demandant au Conseil constitutionnel de fixer le jour du scrutin, n’y changera rien.  

Cette position est partagée par des proches du chef de l’État. «Si le Conseil constitutionnel lui impose une date, il peut ne pas prendre un décret pour convoquer le corps électoral. Parce que rien de l’y oblige», croient savoir des voix du Palais qui se sont confiées au journal du Groupe futurs médias.

Ces dernières rapportent qu’en Conseil des ministres, ce mercredi, «Macky Sall n’a pas manqué de relever que les prérogatives électorales prêtées au Conseil constitutionnel [précisément celle d’envoyer les Sénégalais aux urnes] ne sont inscrites nulle part. Il a rappelé que la mission des ‘7 Sages’ se limite à valider les candidatures, vider les contentieux liés au scrutin et publier les résultats des élections».

L’Observateur rapporte que le président de la République est allé plus loin : il «a utilisé un ton menaçant au cas où le Conseil constitutionnel prendrait une décision contraignante».

Le journal ajoute : «Même s’il ne le dit pas clairement, l’ont rapporte que Macky Sall n’écarte pas l’éventualité de dissoudre l’institution judiciaire en ce sens que cela entre dans ses prérogatives. Mieux encore, le Président Sall a rappelé à son gouvernement au cours des échanges [en Conseil des ministres], que la Constitution lui permet d’user de tous les pouvoirs pour éviter et/ou surmonter les crises. Macky Sall faisait allusion à l’article 52 de la Constitution qui lui permet d’user de ‘pouvoirs exceptionnels’ dans certaines conditions.»

Les participants au dialogue national, tenu lundi et mardi, ont notamment proposé la date du 2 juin pour le premier tour de la présidentielle. Les conclusions de ces concertations seront officiellement soumises au chef de l’État lundi prochain. Selon le communiqué du Conseil des ministres, ce dernier les transmettra, pour avis, au Conseil constitutionnel.

Opposée à cette proposition, la plupart des 19 candidats éligibles pour la présidentielle invitent les «sept Sages» à constater la «carence» du Président Macky Sall et à fixer à sa place la date du scrutin.

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