Entre les nouveaux opposants, qui ruent dans les brancards et essayent de faire feu de tout bois, et la foucade des meuniers, le choix devient cornélien. Cependant, pour ne pas faire de jaloux, allons pour les deux. Commençons d’abord par ces messieurs qui refusent de nous rendre le pain plus digeste et sont toujours à se sucrer sur notre dos avec leur sempiternelle hausse du cours du blé sur le marché international sans que les baisses du même cours ne soient jamais répercutées aux pauvres consommateurs que nous sommes ! Et parce qu’on leur demande de rendre la vie de nos compatriotes moins revêche, ils nous sortent l’argument de leurs stocks non épuisés qu’ils ont payé à prix d’or ou qu’ils ne peuvent pas vendre en se ruinant. Les pauvres ! Leur argument massue : on ne peut pas vendre à perte, c’est interdit par la Loi. Gageons que même si la Loi l’avait permis, ils ne l’auraient pas fait ces gens qui passent leur temps à nous rouler financièrement dans la farine. Leur raison d’être, c’est la recherche du profit pas la philanthropie !
Ces milliardaires ont ainsi décidé de suspendre la production et la vente de farine boulangère et voudraient que les pauvres que nous sommes s’appauvrissent encore dans un marché qui est loin de ce qu’ils veulent nous faire gober. C’est
en fait ce que le Gouvernement a voulu faire comprendre à ces messieurs habitués à des coups fourrés sur les pauvres consommateurs. La mise en demeure qui leur est adressée se révèle être un véritable réquisitoire imparable sur des pratiques pas du tout catholiques. A la guerre comme à la guerre, semble leur dire le ministre en charge du Commerce et de l’Industrie qui n’est pas un novice dans le secteur. On verra qui tuera l’autre ou qui prendra le dessus sur l’autre. Sur un autre registre de la vie politique de ce charmant pays, on assiste à la surenchère de certains messieurs et dames qui livrent une féroce et déloyale concurrence aux partis constitués dont les animateurs sont tous en hibernation. Délaissant ainsi le terrain à ces mécontents qui ne font qu’exprimer leurs états d’âme. Ce qui fait qu’aucune voix ne semble s’opposer à Seugn Bass. En revanche, celui qui fait face à une nouvelle opposition, c’est bien Oscar Sierra que ces néo-opposants ne semblent pas aimer. Alors pas du tout ! Il serait à l’origine de tous leurs malheurs et voudrait les enterrer vivants. Ou, comme ils disent, les faire taire. Et plutôt que d’arguments massues, ça vole bien bas dans leurs différentes déclarations. Ils vendent à l’opinion l’idée qu’on voudrait leur mise à mort alors qu’on ne leur demande qu’à se mettre en règle avec le Fisc. Parmi ces néo-opposants, l’un est devenu un habitué des plateaux des médias. Sa seule cible ? Le vilain Oscar Sierra. L’autre s’illustre de plus en plus dans les railleries à outrance et risquerait bientôt de disputer la place de la bouffonnerie aux pitres des médias. Un autre est dans la victimisation. On voudrait lui faire payer un crime qu’il est le seul à voir. Quant à la belle de ce
groupe de grognons, elle se dit prête, toutes griffes dehors, à faire face. Grrr !!!
A ce jeu, c’est la vraie opposition qui risque de disparaître du paysage.
kà ccoor bi – le temoin