Grève de la faim : Les ex-travailleurs de la Sotrac, d’Ama Sénégal, de la Sias et de la Cud lancent un cri du cœur au président Sall

par Dakar Matin

En grève de la faim depuis 15 à 17 jours, les ex-travailleurs d’Ama Sénégal, de la Sotrac, de la Sias et de la Communauté urbaine de Dakar (Cud) demeurent plus que jamais déterminés à aller jusqu’au bout, dans leur lutte pour le paiement de leurs indemnités.
En assemblée générale, ces pères et mères de famille ont fustigé le mutisme de l’État du Sénégal. Selon Ousseynou Diop, Secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement et membre du Collectif des ex-travailleurs d’Ama Sénégal, de la Sias et de la Sotrac, l’État du Sénégal leur doit 14 à 16 milliards de francs Cfa.
 Ces agents comptent ainsi poursuivre la bataille pour que l’État respecte leurs droits car, dit-il, «dans un État de droit, force reste à la loi».
Pour rappel, ces travailleurs avaient été reçus par le médiateur Demba Kandji qui, à l’issue de leur entrevue, a transmis leur dossier au ministre des Finances. Et depuis lors, aucune réaction du ministère.
Toutefois, ces grévistes de la faim ont lancé un cri du cœur au président de la République Macky Sall. «Qu’il sache que nous sommes des Sénégalais. Nous avons donné corps et âme à la nation sénégalaise. En retour, il nous a relégués au second plan. Il faut qu’il sache que l’État est une continuité, quelle que soit la situation et quel que soit le moment où l’on a dissous les sociétés», lâche-t-il.
Avant de poursuivre : «C’est vrai, ce n’est pas sous le magistère de son régime, mais l’État est une continuité. Donc, nous avons été payés par le président Abdoulaye Wade et les sociétés ont été dissoutes sous le régime du Parti socialiste. Donc, ce n’est pas vraiment le langage que le président de la République doit tenir, ni ses conseillers en disant que c’est d’anciennes sociétés ou que ce n’est pas une priorité. C’est illégal, il fallait vraiment payer les travailleurs, au lieu de jeter de l’argent dans la rue pour uniquement des raisons folkloriques. Il faut payer ceux qui ont gagné leur dû de façon légale et c’est leur droit aussi de revendiquer justice au niveau des tribunaux».
«Nous ne cesserons jamais de mener des actions qui nous permettront de rentrer dans nos fonds», conclut-il.
Certains grévistes de la faim mal-en-point ont été évacués au Samu municipal de Dakar.

Par: Dieynaba Agne (Stagiaire) 

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