Emeutes fevrier-Mars : Alioune Tine « on n’a pas encore pris la mesure de la gravité de la crise »

par Dakar Matin

Devant le «Jury du dimanche», le fondateur Afrikajom Center et ancien ancien Président de la Raddho, est revenu sur les manifestations de février-mars au Sénégal. Période au cours de laquelle le pays a failli sombrer.

«J’écoute toutes les parties, après la crise. C’est une réponse par rapport à des déclarations qui sont faites. Ousmane Sonko fait des déclarations qui sont interactives. Donc, nous avons une réponse du berger à la bergère. Ce n’est pas la solution et c’est une impasse. Cela veut dire qu’on n’a pas encore pris la mesure de la gravité de la crise que nous avons passée. C’est une crise extrêmement grave où nous avons vraiment touché les limites de fonctionnement de nos institutions publiques», a servi Alioune Tine.

Il précise également que tous les partis politiques, toutes obédiences confondues, sont totalement passés à côté. «Il nous faut tirer les leçons de cette crise. Les leçons de cette crise, ce n’est pas une question de revanche, encore moins une question de montrer les gros bras, ni de menaces. Je pense que cette attitude est très décevante. Ils n’ont pas compris, ils n’ont pas saisi.Cette crise nous donne une opportunité de faire une véritable introspection, de diagnostiquer ce qui n’a pas marché, parce que ce pays était en train de basculer».

S’exprimant sur la récente sortie du chef de l’Etat Macky Sall, l’ancien président de la Raddho a soutenu sur iRadio, ce 25 avril : «Le président est dans son rôle de dire que cela ne se reproduira plus. Il faut faire extrêmement attention. Le pouvoir personnel n’est pas possible. C’est pour cela que nous avons besoin des organes de régulation de lutte contre la corruption. Il faut réfléchir de manière à ce que ces organes fonctionnent. Il faut qu’on soulève le bâton par rapport à la corruption. Il n’y a jamais eu de sanction par rapport à ces dérives.»

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