D’après Mor Talla Kane, directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), le pays fait face à une crise exceptionnelle qui demande une lecture plus large de la situation.
« Dans le passé, nous avons eu des crises qui n’avaient qu’une dimension économique mais avec cette pandémie de la covid19, le secteur sanitaire est touché au cœur et même le secteur social n’a pas été épargné.
Donc actuellement, c’est une question de vie ou de mort et les intérêts partisans ne doivent pas prévaloir sur la santé publique même s’il est aussi normal de prêter attention aux populations qui peinent à joindre les deux bouts à cause du ralentissement économique » a-t- il fait remarquer d’emblée dans les colonnes du journal Le Témoin. Avant de se pencher sur la question des entreprises nationales.
Passant en revue certaines mesures prises par l’Etat pour accompagner les employeurs, M. Kane salue l’enveloppe de 200 milliards promise aux entreprises et qui fait l’objet de discussions actuellement, les baisses et exonérations fiscales au profit des entreprises.
Toutefois, le Directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal regrette les lenteurs notées dans le paiement de la dette que l’Etat doit aux entreprises du privé. « La dette intérieure n’a pas encore été payée. Or, ce paiement aurait soulagé beaucoup d’entreprises du privé dont la plupart est actuellement à genoux à cause de l’impact de la pandémie sur l’économie du pays.
L’autre souci des entreprises est le mécanisme de financement qui vient d’être mis en place avec les 200 milliards. Nous avons des soucis par rapport à la mise en œuvre de ses dispositions parce que l’ordonnance du chef de l’Etat a consisté à obliger les entreprises à payer dans le cadre des chômages techniques 70 % des salaires.
Or, pour pouvoir appliquer une telle mesure, il faut impérativement réaliser un chiffre d’affaires. Tandis que ces entreprises peinent même à faire du bénéfice » s’est plaint Mor Talla Kane dans le journal.