Suite au limogeage des dirigeants du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) par le Président Bassirou Diomaye Faye, le Conseil des ministres a franchi une étape décisive en adoptant, ce mercredi, le projet de loi abrogeant les textes fondateurs de ces deux institutions. Cette décision, qui abolit la loi organique n°2012-28 régissant le CESE et la loi organique n°2016-24 encadrant le HCCT, marque une volonté claire de réorganiser le paysage institutionnel sénégalais, souligne Seneweb.
Le projet de loi visant la suppression du CESE et du HCCT, longtemps critiqués pour leur coût jugé exorbitant, refait surface après avoir été rejeté lors d’un vote houleux en août dernier, où la 14e législature avait voté contre à 83 voix contre 80. Cet échec avait poussé le régime, alors en minorité au Parlement, à dissoudre l’Assemblée nationale et à convoquer des élections législatives anticipées, tenues le 17 novembre dernier. Forte de sa victoire écrasante, avec 130 députés sur 165 sièges, la majorité actuelle conduite par le Pastef peut désormais faire passer ce projet de loi sans grande difficulté, marquant ainsi un tournant dans sa réforme institutionnelle.
Fort de sa majorité parlementaire, le régime actuel s’apprête à sceller le sort du CESE et du HCCT, inscrivant ainsi sa marque dans l’histoire politique du pays et redéfinissant les priorités institutionnelles pour une gestion plus efficiente des ressources publiques.
Adja Mariama Diarra