Aucune explication après plusieurs mois au CESE, Idy piétine la transparence

par Dakar Matin

En hibernation pendant plusieurs mois à l’étranger, le président du Cese est rentré et a fait comme si de rien n’était. Pourtant, au nom de la transparence, Idrissa Seck se devait de donner des clarifications et offrir, par la même occasion, une leçon d’exemplarité à ses nouveaux alliés de Benno dont il dénonçait jadis le manque de gouvernance et les négligences dans la bonne gestion des fonds publics. Mais, jusqu’ici les Sénégalais attendent ses notes de «sévices» parisiennes

hoc de moralisation. Très attaché à la transparence, lui qui a très vite fait sa déclaration de patrimoine auprès de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) comme il y est astreint, le président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, désormais sous les parasols dorés de la République exemplaire de Macky Sall, semble aujourd’hui troublé par cet exercice. 

En effet, après deux voire trois mois d’absence du pays, il ne donne aucune explication aux Sénégalais qui lui paient un bon salaire et lui octroient des voitures, escortes avec gyrophares et autres en tant que président d’une institution de la République.

Certes, tout le monde connaît son ralliement à Macky Sall qui concerne son parti et sa souveraineté, mais ses compatriotes, loin de faire les voyeurs sur un bulletin de santé, ont besoin de savoir les raisons de sa longue absence.

Car, il y va de la bonne gouvernance, de la reddition des comptes et de l’efficacité de la dépense publique. Surtout dans ce contexte où il y a des urgences partout et où certains n’hésitent pas à réclamer la suppression de son institution pour doper le programme «Xëyu ndaw ñi» ou le transfert de ses 8 milliards de budget à la Délégation à l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes (Der).

Ainsi, l’élan de moralisation de la vie publique d’Idy à travers sa déclaration de patrimoine, aurait dû le pousser à sacrifier à la reddition des comptes afin de créer une frénésie moralisatrice chez nos ministres, directeurs, députés et hauts fonctionnaires. Car, en tant que président d’une institution de la République, il devait s’appliquer la rigueur morale qu’il prônait alors opposant de Wade puis de Macky Sall. Sans quoi, il laisserait les supputations aller bon train, comme celles que les mauvaises langues lui prêtent, à savoir un long séjour dans le douillet hôtel Warwick de Paris, à côté de la prestigieuse avenue des Champs Elysée.

En tout état de cause, l’omerta sur une certaine catégorisation politique pose problème dans le pays. Parce qu’il faut que les gouvernants apprennent à rendre compte de leurs activités et voyages comme le chef de l’Etat, qui informe toujours ses mandants sur son agenda. Ce qui participe de la gouvernance.

En France, chez nos cousins gaulois, l’ex-Premier ministre, Manuel Valls avait été contraint, en 2015, de rembourser 2 500 euros pour le voyage de ses deux enfants dans un avion de la République qui l’a emmené à Berlin pour la finale de la Ligue des Champions. Au Sénégal, on a vu un tapage médiatique lorsque Macky Sall a pris un avion de ligne pour aller assister à la cérémonie de remise de diplôme de son fils aux Usa.

WalfQuotidien

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