Après plusieurs mois de tensions, l’Association des pétroliers du Sénégal a finalement accepté de payer la redevance due à la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), rapporte L’Observateur. Cette décision intervient après un bras de fer marqué par une vive contestation des pétroliers, mécontents de la nouvelle taxe instaurée par l’État sur l’électricité, le carburant et le gaz.
Selon L’Observateur, cette redevance, perçue comme une charge supplémentaire, avait été décrétée sans concertation préalable. Les professionnels du secteur, regroupés au sein du Groupement professionnel de l’industrie du pétrole (GPP), de l’Association sénégalaise des professionnels du pétrole (ASPP) et de l’Association sénégalaise des pétroliers (ASP), avaient exprimé leurs inquiétudes dans une lettre adressée au ministre de l’Énergie en octobre 2024.
Face à la pression, l’État a accordé un moratoire aux pétroliers, leur permettant de s’acquitter de la redevance à partir du 30 mai 2025. Toutefois, l’intégration de cette taxe dans la structure des prix reste incertaine, ce qui suscite des préoccupations. L’Observateur indique que l’absence de clarification pourrait provoquer une hausse des prix des produits pétroliers, déjà jugés trop taxés par les acteurs du secteur. La CRSE a établi un calendrier précis pour encadrer la déclaration et le paiement de cette redevance. Depuis octobre 2024, chaque entreprise soumet des estimations, suivies d’une déclaration finale en mai 2025. L’objectif est de comparer les quantités déclarées et celles effectivement consommées.