Au Sénégal, les personnes condamnées sous surveillance électronique passent de 278 à 562 entre octobre 2023 et janvier 2025. L’information a été donnée jeudi, par le Directeur des affaires criminelles et des grâces, Yakham Leye, lors de la Conférence annuelle des chefs de parquet.
A travers l’intensification du recours au mécanisme de l’aménagement des peines et des formations ciblées à l’endroit des magistrats du Parquet à Ziguinchor et Kolda où la Direction des affaires criminelles et des grâces a mis en œuvre le recours aux mesures d’aménagement des peines, des formations ont été organisées. L’objectif était de sensibiliser davantage les acteurs sur l’impérieuse nécessité de prendre en charge le droit des personnes condamnées, de bénéficier des mesures d’aménagement des peines et de participer au désengorgement des établissements pénitentiaires. « Ces initiatives nous ont permis d’enregistrer une augmentation significative des placements sous surveillance électronique qui sont passés de 278 à 562 entre octobre 2023 et janvier 2025, témoignant notre engagement à privilégier des solutions humanistes et efficaces », a informé le Directeur des affaires criminelles et des grâces, Yakham Leye.
Ces acquis doivent, selon lui, leur servir de socle pour les actions à venir. D’ailleurs, souligne le magistrat, c’est pourquoi, dans le cadre de l’élaboration du plan de travail annuel 2025, l’accent a été mis sur le renforcement des capacités des bureaux d’exécution des peines par le déploiement de nouveaux outils numériques et la standardisation des procédures, mais aussi sur l’amplification des mesures d’aménagement des peines. « En effet, le déploiement d’un plan opérationnel de mise en œuvre des textes est envisagé avec l’installation de nouveaux bureaux à travers tout le territoire national ; le développement d’une amplification de gestion des procédures d’exécution des peines et la mise en place d’un dispositif de suivi et évaluation », a-t-il poursuivi.
Le Directeur des affaires criminelles et des grâces renseigne aussi que les circulaires sont en phase de finalisation afin de constituer des documents de référence et servir de boussole aux acteurs de la chaîne pénale pour une exécution effective des peines et un maintien de la population carcérale dans des proportions raisonnables. « Par ailleurs, en collaboration avec la Direction d’un service judiciaire, des activités de sensibilisation et de formation destinées aux juges d’instruction sont envisagées afin de trouver des remèdes durables aux longues détentions provisoires. Ces orientations répondant à l’instauration d’une justice réformée et audacieuse conformément aux instructions du chef de l’Etat ne sauraient être réalisées sans l’implication de tous les maillons de la chaîne de la justice », a-t-il notifié.
Mariama DIEME – Le Soleil