«Les justiciables doivent sentir que la justice est un rempart contre l’arbitraire et non un instrument d’arbitraire »

par Socé NDIAYE

Présidant, ce jeudi, la rentrée solennelle des Cours et tribunaux, le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a tenu à rappeler l’importance de la justice dans la consolidation des principes fondamentaux de notre République. Selon lui, la justice « est le régulateur des relations entre les différents pouvoirs et les institutions, la gardienne des libertés individuelles et collectives, le bouclier qui protège chaque citoyen de l’arbitraire. À cet égard, les justiciables doivent sentir que la justice est un rempart contre l’arbitraire et non un instrument d’arbitraire ».

Le président de la République a souligné que l’une des premières décisions de son mandat a été de convoquer les assises de la justice autour du thème « La réforme et la modernisation de la justice ».

« Ce dialogue national, que j’ai voulu inclusif et participatif, a permis à des représentants de tous les secteurs socioprofessionnels, organisés en commissions, de dresser un diagnostic approfondi et précis sur la justice, afin de la débarrasser de ses dysfonctionnements », a-t-il indiqué dans son discours.

Rapprocher la justice du peuple

D’ailleurs, il a précisé que ces commissions ont formulé par la suite des recommandations dont la mise en œuvre permettra d’humaniser le visage de la justice et de rendre plus performant le service public de la justice.

« D’ores et déjà, j’ai mis en place le comité de rédaction des recommandations consensuelles issues des assises de la justice. Ce comité a pour mission de matérialiser les réformes nécessaires, afin, entre autres, que les exigences de l’État de droit soient mieux prises en charge par les acteurs du monde de la justice », a annoncé le chef de l’Etat. Ce dernier est d’avis qu’il faut rapprocher la justice du peuple au nom duquel elle est rendue.

« Le monde judiciaire a des défis immenses à relever et doit s’ouvrir au questionnement, à la remise en cause, aux changements et à la modernisation. Il doit nécessairement s’ouvrir à l’instar de tous les corps de la République, au monde extérieur, car l’exigence d’un contrat social repensé nous interpelle tous », a notamment déclaré Bassirou Diomaye Faye.

Aliou Diouf et Souleymane Wane – Le Soleil

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