Le 31 décembre 2024, une décision a été prise par l’autorité policière sénégalaise qui a décidé de retirer les Agents de Sécurité de Proximité (ASP) des missions liées à la régulation de la circulation, au contrôle des véhicules, et de toutes autres fonctions sur la voie publique. À travers une note officielle adressée aux commissariats centraux, urbains et spéciaux, la Direction de la Sécurité Publique (DSP) a clarifié sa nouvelle directive, expliquant que cette mesure vise à renforcer la structure et l’efficacité des opérations policières.
Les Agents de Sécurité de Proximité, qui étaient initialement déployés dans diverses missions de maintien de l’ordre, y compris la régulation de la circulation dans les grandes villes et les contrôles routiers, seront désormais exclus de ces tâches. Cette décision intervient dans un contexte où la DSP cherche à optimiser l’organisation de ses forces, à améliorer la gestion du trafic, et à garantir une meilleure répartition des responsabilités au sein des différents corps de la police nationale.
Les raisons invoquées par l’autorité policière pour ce retrait sont multiples. D’une part, il y a la nécessité de mieux définir les rôles des agents en fonction de leurs spécialisations et de renforcer la sécurité publique de manière plus ciblée. La régulation de la circulation et le contrôle des véhicules étant des missions complexes, la direction estime qu’elles doivent être confiées à des unités spécialisées qui possèdent une formation et des moyens adaptés pour faire face aux défis croissants de l’insécurité routière et de la gestion du trafic.
De plus, la mesure vise également à répondre à certaines préoccupations liées à la formation et aux compétences des ASP dans des missions exigeant des connaissances approfondies en matière de sécurité routière, ainsi que des capacités d’intervention plus poussées.
Le retrait des ASP de la régulation de la circulation et des missions sur la voie publique marque un tournant dans la stratégie de gestion de la sécurité au Sénégal. Cette réorganisation devrait, à terme, permettre d’améliorer l’efficacité des services de sécurité publique tout en garantissant une meilleure gestion des ressources humaines au sein de la police. Si la mise en œuvre de cette décision suscite des inquiétudes, elle pourrait également ouvrir la voie à une nouvelle dynamique de sécurité publique, plus ciblée et mieux structurée.
ADJA MARIAMA DIARRA