L’ historien Maodo Ba: « Cheikh Oumar Diagne a du mal à faire la différence entre les tirailleurs.. »

par Matar Cissé

Après les propos « grotesques » soulevés par Cheikh Oumar Diagne sur les tirailleurs sénégalais, le professeur en histoire contemporaine Maodo Ba a fait le point sur la situation afin de rappeler les différences entre le rôle des tirailleurs conscrits et citoyens des quatre communes et les Tirailleurs Sénégalais non-conscrits. 

« Le professeur Cheikh Oumar Diagne a du mal à faire la différence entre les tirailleurs conscrits et citoyens des quatre communes et les Tirailleurs Sénégalais non-conscrits. Les conscrits ont participé à des missions de sécurisation et de pacification des colonies comme Madagascar fin 19e siècle, Riff au Maroc 1925 ou les guerres de décolonisation comme au Cameroun (guerre secrète du Cameroun livrée par la France contre les indépendantistes de l’UPC) ou au Madagascar(étouffement des indépendantistes armés) à la fin des années 1950. Ils étaient des soldats de l’Armée d’Afrique composée de métropolitains français et de citoyens assimilés des colonies qui étaient tous des citoyens français. » a-t-il expliqué.

Cependant, selon l’historien, les non-conscrits sont des indigènes recrutés de force dans les colonies de l’AOF et de l’AEF durant la Première Guerre comme la Seconde Guerre mondiale.

« La période la plus sombre de leur recrutement, sous la direction de Blaise Diagne nommé député et haut commissaire pour le recrutement des troupes noires, est à partir de 1915 avec l’enlisement de la guerre des tranchées menée entre les belligérants après les immenses pertes de l’armée française à la bataille de la Marne 1914. Des villages entiers ont été ragés surtout dans l’AOF pour obliger les indigènes réfractaires à se mobiliser dans l’armée française.

» a-t-il révélé.

A cela s’ajoute la campagne de recrutement forcée de tirailleurs Sénégalais menée par Félix Eboué en vu des préparatifs du débarquement de Provence le 15 août 1944.

« Des milliers de nos ancêtres ont perdu la vie dans les mains de l’ennemi (Massacre de Chasslay prés de Lyon mai-juin 1940) comme de l’armee française (Thiaroye 44) sans même les honorer. Ce sont ces personnes valeureuses à l’image de mon arrière grand-père Oumar BA (mort en France durant la Guerre de 14) sans même que son fils mon grand-père Mademba BA né après son enrolement ne le voie. » a conclu Maodo Ba.

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