Selon Ibrahima Niane, président de la Commission de régulation du secteur de l’énergie (CRSE), ce projet d’envergure impactera directement 17.158 ménages répartis dans les trois régions concernées. Il a précisé que le projet serait exécuté en partenariat avec la société Énergie rurale africaine (ERA), une filiale de la société française EDF. ERA a été mandatée pour électrifier 44 villages, tandis que l’État sénégalais prendra en charge les installations électriques dans les 278 autres localités.
Lors d’une réunion présidée par Lala Camara, l’adjointe au gouverneur de Kaffrine chargée du développement régional, il a été rappelé qu’une première phase, menée entre 2018 et 2021, avait permis l’électrification de 450 villages. Ce succès a été rendu possible grâce à l’action concertée de l’Agence sénégalaise d’électrification rurale (ASER), du Programme de modernisation des axes et territoires frontaliers (PUMA) et de la Société nationale d’électricité du Sénégal (SENELEC).
Sur les 450 villages électrifiés lors de cette phase initiale, 386 ont été connectés par l’État et ses partenaires publics, tandis que les 64 restants ont bénéficié de l’expertise de la société ERA.
L’électrification rurale demeure un enjeu stratégique pour le Sénégal. Elle contribue à réduire les inégalités territoriales, à améliorer l’accès à l’éducation, aux soins de santé, et à stimuler les activités économiques locales. « Ce projet permettra de renforcer la cohésion sociale et d’améliorer les conditions de vie des populations rurales », a déclaré Lala Camara, soulignant l’importance de cette initiative pour le développement des régions concernées.
Avec ce projet, l’objectif est clair : doter chaque village d’une infrastructure énergétique fiable et durable d’ici 2028. L’implication de partenaires publics et privés garantit une mise en œuvre efficace et un suivi rigoureux pour respecter les délais et les normes établies.
Ce programme témoigne de la volonté du Sénégal d’accélérer son développement tout en répondant aux attentes des populations rurales, souvent laissées pour compte en matière d’infrastructures modernes. Il incarne également une démarche partenariale exemplaire, combinant les efforts de l’État et des acteurs privés pour un avenir énergétique inclusif et équitable.
RTS