Dans un éditorial majeur, le comité de rédaction du New York Times (NYT) dresse un constat alarmant sur le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, qualifiant ce choix des électeurs américains de « périlleux » pour l’avenir de la nation.
« Les Américains doivent être lucides quant à la menace qui pèse sur le pays et ses lois émanant de son 47e président », affirme sans détour le comité éditorial du prestigieux quotidien new-yorkais.
L’analyse souligne que de nombreux électeurs ont voté pour Trump malgré ses défauts reconnus, motivés par des préoccupations concrètes : « les prix élevés, l’afflux d’immigrants, une frontière sud poreuse et des politiques économiques inégalement réparties dans la société. »
Le journal rappelle les garde-fous constitutionnels établis par les Pères fondateurs, notamment le Premier Amendement permettant aux citoyens de s’assembler, de s’exprimer et de protester contre leur dirigeant. Une protection qui pourrait s’avérer cruciale face à une administration Trump qui, selon l’éditorial, « donnera la priorité à l’accumulation d’un pouvoir sans contrôle et à la punition de ses ennemis présumés. »
« Il ne peut plus y avoir d’illusions sur qui est Donald Trump et comment il entend gouverner », prévient le comité de rédaction, rappelant son « mépris pour la loi » et les « normes et traditions démocratiques » durant son premier mandat.
L’éditorial souligne toutefois que les institutions américaines ont résisté une première fois : « Les fonctionnaires, les membres du Congrès, les membres de son propre parti et les personnes qu’il a nommées à des postes élevés se sont souvent opposés aux projets de l’ancien président. »
Un point crucial est soulevé : « Trump ne peut pas se représenter pour un autre mandat. Dès son entrée à la Maison Blanche, il sera, en effet, un président en fin de mandat. »
Pour le Parti démocrate, le journal préconise une introspection, pointant notamment qu’il « a mis trop longtemps à reconnaître que le président Biden n’était pas capable de briguer un second mandat. »
L’éditorial conclut sur les mots historiques de Benjamin Franklin, rappelant que l’Amérique est « une république, si vous pouvez la conserver », tout en soulignant que si « l’élection de M. Trump représente une grave menace pour cette république, […] le sort à long terme de la démocratie américaine reste entre les mains du peuple américain. »