Lors d’un rassemblement à Ziguinchor dans le cadre de la campagne pour les législatives, Ousmane Sonko, leader de Pastef, a tenu à éclaircir l’affaire de l’affectation du général Kandé, un sujet qui a suscité de nombreuses spéculations. Dans ses propos, Sonko a dénoncé les tentatives d’instrumentalisation de cette décision militaire pour des fins politiques, tout en adressant un avertissement clair à ceux qu’il qualifie d’« apprentis politiciens » exploitant la question casamançaise.
« Personne n’a jamais été sanctionné pour avoir combattu la rébellion en Casamance, » a-t-il affirmé, rejetant toute allégation selon laquelle l’affectation du général Kandé serait liée à ses actions dans le conflit casamançais. « Les décisions prises n’ont rien à voir avec ce conflit. Elles sont motivées par des éléments concrets, impliquant des individus qui cherchaient à perturber le processus électoral ou à s’opposer à la candidature de Diomaye », a-t-il précisé, évoquant un « rapport » qui aurait motivé les mesures prises par le gouvernement.
Sonko a également fustigé les accusations portées contre lui depuis des années, soulignant leur caractère infondé et dangereux pour l’unité du pays. « Le Sénégal est un pays uni et indivisible, et je suis la preuve vivante de cet idéal », a-t-il martelé, condamnant fermement toute tentative de le lier au séparatisme.
Enfin, il a lancé une mise en garde sévère à ceux qui insinuent que l’origine casamançaise du candidat serait à l’origine d’un plan pour affaiblir l’armée. « La sécurité nationale est une affaire sérieuse avec laquelle on ne badine pas, » a averti Ousmane Sonko, affirmant que toute personne qui avance publiquement de telles accusations pourrait faire face à des poursuites judiciaires.
Ces propos visent à clarifier un dossier devenu sensible, et à rappeler aux acteurs politiques l’importance de ne pas jouer avec les questions de sécurité nationale.