41 LISTES DECLAREES RECEVABLES, 8 REJETEES

par pierre Dieme

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a publié hier, lundi 7 octobre, l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. 41 listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge) sont déclarées recevables, 8 sont rejetées.

On a désormais une idée plus ou moins claire et nette sur le nombre des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui prendront part au scrutin législatives anticipées du 17 novembre prochain. En effet, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique également en charge de l’organisation des élections a procédé hier, lundi 7 octobre, à la publication de l’arrêté portant publication des déclarations de candidatures reçues en vue des élections législatives anticipées du 17 novembre 2024. Sur l’ensemble des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes qui avaient déposé leurs dossiers de candidatures à la Direction générale des élections (Dge), 41 sont déclarées recevables donc autorisées à prendre part à ce scrutin crucial pour le nouveau régime en place du président Bassirou Diomaye Diakhar Faye. En effet, élu le soir du 24 mars dernier dès le premier tour avec 54.28% des suffrages, à peine 10 jours après sa libération de prison en la faveur de la loi sur l’amnistie, l’actuel chef de l’Etat avait en face de lui une Assemblée nationale sous contrôle de l’ancienne coalition au pouvoir. Cependant, le 12 septembre dernier, le chef de l’Etat a décidé de dissoudre l’Assemblée nationale après avoir saisi préalablement le Conseil constitutionnel. Cette décision a mis fin à cinq mois de collaborations tendues entre son Premier ministre et la majorité parlementaire sous forme de menaces répétées de vote de motion de censure, d’attaques du Premier ministre contre l’Assemblée nationale mais aussi de blocage du débat d’orientation de la loi de finances et le rejet du projet de loi portant suppression du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique social et environnementale.

ELIMINATION D’OFFICE DE SIX LISTES

A côté des 41 listes déclarées recevables pour prendre part à ces législatives du 17 novembre prochaine, il y a également les listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs. Au nombre de six, elles sont d’office éliminées par la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures présidée par le Commissaire divisionnaire, Abdoul Aziz Sarr, par ailleurs Directeur des opérations électorales. Il s’agit entre autres de la coalition « Alliance samm sunu Sénégal » éliminée pour avoir déposé une liste incomplète au scrutin proportionnel, en violation des dispositions de l’article L.173 du Code électoral ; de l’entité indépendante « Front éthique républicain avec Mamadou Sidibé (Ferms) » également éliminée de la course pour avoir déposé une liste proportionnelle incomplète avec quinze (15) titulaires sans une liste de suppléants, en violation des dispositions de l’article L.173 du Code électoral. Mais aussi de la coalition « Rv naatangue » qui, selon cet arrêté du ministre de l’Intérieur, n’a pas respecté la parité surla liste des suppléants de la liste proportionnelle, comme l’exigent les dispositions de l’article L.149 du Code électoral. Toujours dans ce lot des listes rejetées, nous avons la liste du parti politique « En avant ca kanaam» éliminée pour non présentation de la quittance confirmée par une attestation signée par le Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations attestant du dépôt du cautionnement prévu à l’article L.175 du Code électoral et l’article 4 du décret n° 2024- 1981 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024. Ily a aussi celle du parti politique « En marche pour la renaissance du Senegal (Mpr) » pour n’avoir pas déposé une liste des suppléants aussi bien pour le scrutin proportionnel que pour le scrutin majoritaire départemental, en violation de l’article L.173 du Code électoral. Et la dernière qui ferme ce tableau des listes éliminées est celle de l’entité indépendante « Parti pour la rénovation et l’émergence du Sénégal ». Le motif de son rejet est la forclusion. En effet, dans l’arrêté, le ministre de l’Intérieur lui reproche d’avoir déposé son dossier le 1er octobre 2024 à 11h 58 minutes, en violation des dispositions de l’article 7 du décret n° 2024- 1981 du 13 septembre 2024 portant convocation du corps électoral en vue des élections législatives anticipées du dimanche 17 novembre 2024 et de l’article 4 de l’arrêté nº 023757 du 19 septembre 2024 Instituant la Commission de réception des dossiers de déclaration de candidatures pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024 et fixant son organisation et son fonctionnement.

LA COALITION «TAKKU WALLU SÉNÉGAL» DE L’APR ET DU PDS ÉLIMINÉE DANS LE DÉPARTEMENT DE BAKEL ET L’AFRIQUE DE L’OUEST.

A côté de ces listes éliminées d’office de la course, nous avons également celles dont les dossiers ont été partiellement rejetés dans certaines circonscriptions électorales. Elles sont au nombre de trois dont la liste de la coalition « Takku wallu Sénégal » qui regroupe les deux anciens partis au pouvoir, le Parti démocratique sénégalais (Pds) et son successeur, l’Alliance pour la République (Apr). En effet, cette coalition qui a comme tête de liste proportionnelle l’ancien chef de l’Etat, Macky Sall qui a récemment démissionné de son poste d’Envoyé spécial du Pacte de Paris pour les peuples et la planète (4P) pour les besoins de ces élections législatives anticipées du 17 novembre prochain, sera absente dans deux localités. Il s’agit du scrutin majoritaire dans le département de Bakel pour avoir investi un seul candidat aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des deux (02) prévus par le décret n° 2024- 1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral. Mais aussi au scrutin majoritaire dans le département de l’Afrique de l’Ouest pour avoir investi deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des trois (03) prévus par le décret n° 2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.

LA COALITION « DEFAR SA GOKH » ET L’ENTITÉ INDÉPENDANTE ALSAR ÉLIMINÉES RESPECTIVEMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE PIKINE ET CELUI DE THIÈS

L’autre coalition qui a vu son dossier de candidature partiellement éliminé, est la coalition « Defar sa gokh ». Pour n’avoir pas déposé de liste de suppléants, en violation des dispositions de l’article L.173 du Code électoral, elle est éliminée au scrutin majoritaire dans le département de Pikine. La dernière victime de cette élimination partielle est l’entité indépendante Alsar (mouvement And Liguey Sénégal ak Racine) de l’opérateur touristique, Mamadou Racine Sy, président-directeur général de l’hôtel King Fahd. L’arrêté du ministre de l’Intérieur a motivé le rejet de la liste ALSAR au scrutin majoritaire dans le département de Thiès par l’investiture de deux (02) candidats aussi bien sur la liste des titulaires que sur celle des suppléants au lieu des quatre (04) prévus par le décret n°2024-1982 du 13 septembre 2024 portant répartition des sièges de députés à élire au scrutin majoritaire départemental pour les élections législatives anticipées du 17 novembre 2024, en violation des dispositions des articles L.149 et L.173 du Code électoral.

VINGT-QUATRE (24) HEURES CHRONO POUR LES RECALE

Après cette publication des listes de partis politiques, coalitions de partis et entités indépendantes rejetées pour divers motifs, la prochaine étape pour les mandataires des listes victimes du rejet de leur dossier de candidature est la saisine du Conseil constitutionnel pour contestation de cet arrêté du ministre chargé des élections. Ils auront vingt-quatre (24) heures suivant la notification de cette décision pour s’exécuter. Une fois leur recours déposé, la haute juridiction devra statuer dans les (03) trois jours qui suivent l’enregistrement de la requête. A défaut, leur élimination deviendra définitive

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