samedi, octobre 5, 2024
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LE GOUVERNEMENT RÉAGIT À L’ABAISSEMENT DE LA NOTE DU SÉNÉGAL

par pierre Dieme

L’agence de notation Moody’s vient de porter un coup dur à l’économie sénégalaise en révisant à la baisse la note du pays. Le Sénégal passe ainsi de « Ba3 à perspective stable » à « B1 avec une mise sous surveillance », une décision qui intervient dans un contexte économique déjà tendu.

Cette dégradation fait suite à « la révision à la hausse du déficit budgétaire et du niveau d’endettement observés sur la période 2019-2023 », comme l’indique le communiqué du ministère des Finances et du Budget (MFB). Ces chiffres alarmants ont été mis en lumière par un audit des finances publiques, dont les résultats préliminaires ont été rendus publics le 26 septembre dernier.

Face à cette situation préoccupante, le gouvernement ne reste pas les bras croisés. Le ministre des Finances et du Budget « réaffirme la volonté ferme du gouvernement de mettre en œuvre rapidement des réformes ambitieuses pour réduire significativement le déficit dès 2025 ». L’objectif est clair : redresser la barre et rassurer les investisseurs et les partenaires internationaux.

Parmi les mesures annoncées, on note la mise en place de « réformes structurelles visant à renforcer l’intégrité du cadre de gestion des finances publiques ». Le gouvernement promet également de définir « une trajectoire claire » pour abaisser le taux d’endettement du pays.

Pour mener à bien ces réformes, le Sénégal compte s’appuyer sur ses partenaires internationaux. Le communiqué mentionne notamment « la Banque Mondiale et le FMI mais aussi la CEDEAO, l’UEMOA, la BCEAO, la Banque Africaine de Développement, la BOAD et tous ses partenaires régionaux ». Cette collaboration vise à « améliorer la gestion de la dette, renforcer la gouvernance financière et assurer une transparence accrue dans les processus budgétaires ».

Concrètement, les réformes envisagées comprennent « l’adoption de systèmes financiers intégrés et informatisés, le renforcement des mécanismes de contrôle et l’amélioration de la coordination institutionnelle ». Le tout devra être réalisé « en cohérence avec les normes communautaires liant notre pays à la CEDEAO et à l’UEMOA, tout en se conformant aux meilleures pratiques ».

Dans un souci de transparence, le gouvernement s’engage à fournir « des mises à jour régulières » sur l’avancée des réformes. Ces informations seront communiquées « par le biais de communiqués de presse, conférences et plateformes officielles ».

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