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Ça s’emballe maintenant ! Après des annonces vagues sans actions concrètes, le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, appuie enfin sur l’accélérateur en mettant en lumière l’état dans lequel il a trouvé les finances publiques.
Lors de son adresse à la nation ce jeudi 12 septembre 2024, le chef de l’État a, en effet, évoqué l’audit soumis à la Cour des comptes dont les résultats, à l’en croire, mettent à nu « légèretés », « dérapages » et « détérioration ».
« Dès mon installation, j’ai entrepris de faire l’inventaire, comme m’y oblige l’article 1.7 de la loi portant Code de transparence dans la gestion des finances publiques. Les résultats de l’audit soumis à ce jour à la Cour des comptes pour validation font ressortir une gestion publique empreinte de légèretés qui ont occasionné des dérapages volontairement cachés dans la gestion des finances publiques, avec une évolution incontrôlée de la masse salariale, de la dette et des intérêts de la dette, une non-maîtrise des subventions et un dérapage dans les tirages sur ressources extérieures », confie le président Bassirou Diomaye Faye.
Selon lui, « les manquements notés ont entrainé une détérioration grave du cadre des finances publiques de notre pays ». Le rapport fera l’objet d’une publication, après échanges entre le gouvernement et « les partenaires techniques et financiers et les autres partenaires ». « Le gouvernement reviendra largement sur le sujet », promet le président Diomaye.
« D’ores et déjà, je tiens à assurer que les responsabilités seront situées à tous les niveaux de la chaîne administrative et politique », assure-t-il.
À signaler que plusieurs personnalités de l’ancien régime, notamment ceux qui géraient des départements ministériels, ont reçu une interdiction de quitter le territoire national.