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Lors de son face-à-face avec la presse nationale à l’occasion des 100 premiers jours de son magistère, le chef de l’Etat Bassirou Diomaye Faye a mis le curseur sur la personnalité et les qualités de son mentor politique, le charismatique Ousmane Sonko: « Il ne doit pas lorgner le fauteuil présidentiel, je l’encourage à bien le regarder. Ousmane [Sonko] mérite d’être président de la République. Je lui souhaite ce poste parce que je le connais très bien ».
Des propos énigmatiques qui laissent entrevoir la possibilité, pour le chef de l’État, de se retirer en 2029 de soutenir la candidature de l’actuel chef du gouvernement. « J’ai le meilleur des Premiers ministres de l’histoire du Sénégal, a-t-il dit avec insistance. Qu’on le veuille ou pas, Ousmane Sonko a fait gagner une liste de suppléants de députés (législatives de juillet 2022, ndlr), et en seulement 10 jours, il a fait élire un président de la République au premier tour ».
Mais pour le Président Bassirou Diomaye Faye, ceux qui veulent savoir ce qui est décidé par le duo dans l’intimité du Cap Manuel vont devoir garder leur mal en patience. « Pour l’heure, je préfère ne pas parler de mandat », clarifie le président Faye. Il a, par ailleurs, admis que Sonko « s’est beaucoup sacrifié pour ce pays ».
En tout état de cause, cette sortie a levé un coin du voile sur l’idée de plus en plus répandue et agitée selon laquelle, il envisagerait de « céder » le pouvoir à celui qui aurait dû être président de la République dans la galaxie des « Patriotes ». Pour beaucoup d’observateurs, Bassirou Diomaye Faye est un président par défaut, qui a pu tirer profit des ennuis judiciaires de l’ex-maire de Ziguinchor. « Diomaye moy Sonko ».
Un statut que le chef de l’Etat a même assumé avec fierté. « J’ai évolué sous son ombre depuis 10 ans », a-t-il notamment indiqué, étant disposé á rendre l’ascenseur au patron de Pastef.
Pour dire donc que contrairement au président Macky Sall qui a toujours éliminé ses potentiels successeurs au sein de son parti, Diomaye, lui, rêve de voir son « grand frère » occuper le Palais de Roume. En sera-t-il le cas ? Le prochain scrutin présidentiel sera décisif.