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Au Burkina Faso, au moins 73 personnes ont été tuées à Tawori, dans l’est du pays. L’attaque a eu lieu dimanche 31 mars et a été revendiquée par le Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), organisation terroriste liée à al-Qaïda. Parmi les victimes, des dizaines de civils, mais aussi des militaires et des Volontaires pour la défense de la patrie.
Selon les informations recueillies ce mercredi 3 avril par RFI, il s’agit du détachement basé à Tawori, dans la province de Tapoa, à l’est du Burkina Faso, qui a été pris d’ass aut par des hommes armés, dimanche 31 mars. D’après les témoignages, ces derniers ont débarqué avec 200 motos dans l’après-midi après 16 heures. Les combats ont duré une bonne heure avant que les assaillants ne prennent totalement le camp.
Ils sont restés deux heures de plus dans le village, à piller les biens des habitants et l’arsenal des forces de défense et de sécurité, avant de reprendre la route, en laissant derrière eux un lourd bilan meurtrier : au moins 73 personnes tuées, parmi lesquelles 32 civils,16 FDS (Forces de défense et de sécurité) et 25 supplétifs VDP (Volontaires pour la défense de la patrie), selon une source sécuritaire burkinabè.
Des militaires sont toujours portés disparus. Au moins deux d’entre eux sont entre les mains du Jnim (Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), qui a revendiqué l’attaque. Ils apparaissent face caméra dans une vidéo diffusée par les jihadistes, les mains enchaînées et appelant à l’aide, visiblement sous la contrainte de leurs geôliers.
La même source sécuritaire confie également qu’une attaque a eu lieu sur le site aurifère de Boungou, quatre kilomètres plus loin. Pour le moment, aucune communication des autorités de transition burkinabè n’a été faite au sujet du massacre.