Le Conseil constitutionnel a annulé le projet de loi relatif au report de la présidentielle mais aussi l’abrogation du décret convoquant le collège électoral. Pour ce faire, l’ancien procureur Alioune Ndao par ailleurs leader du Parti pour la justice, la démocratie et le développement (PJ2D) a analysé la situation politique que vit présentement le Sénégal.
Le cas de figure politique que vit le Sénégal n’est pas prévu par la Constitution. Car le Président de la république n’est ni empêché ni décédé encore moins être démissionnaire.
Donc, ce cas de figure ne cadre pas d’avec l’article 34 de la Constitution qui stipule qu’au-delà du 2 avril consacrant la fin de mandat du Chef de l’Etat que ce dernier soit supplée par le Président de l’Assemblé nationale.
La seule prérogative du président de la république aujourd’hui, c’est de signer le décret convoquant le collège électoral pour que les Sénégalais puissent aller voter. Le Conseil constitutionnel est le Patron de l’élection présidentielle.
Donc aujourd’hui, le pays est entre les mains du Conseil constitutionnel. Les autres tribunaux font l’application mécanique des textes, tandis que le Conseil constitutionnel quant à lui, a la prérogative de « créer » la loi pour régler certaines situations, a indiqué le leader du parti pour la justice, la démocratie et le développement (PJ2D).
D’ailleurs Alioune Ndao en a profité pour féliciter le Conseil constitutionnel pour l’annulation du projet de loi portant report de la présidentielle et mais aussi celle du décret abrogeant le collège électoral.
En cas de second tour et qu’il y ait eu décès de l’un des candidats en lice ,le Conseil constitutionnel a la prérogative de reporter l’élection. Actuellement Macky Sall et Cie sont paniqués car ils savent qu’ils vont perdre le pouvoir, précise l’ancien procureur.
Macky Sall ne peut pas supprimer le Conseil constitutionnel. La seule chose qu’il peut faire, c’est de transformer le Conseil constitutionnel en Cour constitutionnel et là aussi, il sera obligé en dernier ressort de revenir au Conseil constitutionnel pour diligenter un recours, note une source.
Assane SEYE