La racaille

par Dakar Matin

Dans le jargon de jeunes confrères, la racaille est assimilée à cette bande de reporters qui écument les ateliers et séminaires dans l’espoir de se remplir la panse à l’instant pause-café et rentrer avec la petite monnaie. Le fameux « perdiem » qui donne des tournis aux organisateurs entourés par une horde de pisse copie près à leur faire la fête s’ils tardent à sortir les thunes. Ne leur en voulez surtout pas, il faut bien qu’ils vivent. Même d’expédients en y perdant le peu de dignité qu’ils leur restent. Rien ne différencie cette race de reporters de ceux qui ont découvert le goût du caviar en arpentant les couloirs du Palais de l’avenue Baye Seng et qui ne rêvaient jamais dans leur vie de se retrouver à une station où ni leur diplôme encore moins leur trajectoire ne leur donne droit. Nommés qu’ils sont grâce à leur

proximité avec la Première Dame à qui ils nouent le foulard, rehaussant un pan de son boubou ou lui tenant compagnie par leurs plaisanteries grivoises qui la dérident de l’atmosphère pompeux des ors du pouvoir.

Ceux que notre confrère Yaxam Mbaye nommait

dames de compagnie. Ça peut être une dame ou un mec. Leur mission est la même. Faire le guignol pour être appelé à un poste et sortir de la misère. Et qu’importe la station, pourvu que l’on ne s’éloigne pas de la cour de la Princesse qui vous garantit votre poste tant que vous lui serez loyale et ferez sans murmurer ses sales besognes. Pourquoi pensez vous aux perfidies faites au candidat de l’armée mexicaine ? Vous voulez les noms de ces conspirateurs ?

Il suffit juste de voir tous ces affairistes qui poussent le Chef dans le gouffre tout en se tenant loin du trou, l’invitant à résister pour quelques mois . Les plus téméraires tablent même sur deux ans. La perte du pouvoir les plongerait dans la misère. Surtout ceux qui ne peuvent se prévaloir d’aucune profession et encore moins par la pertinence de leurs réflexions aux ras des pâquerettes. Les voilà maintenant à des stations où ils peuvent s’autoriser des weekends end à Dubaï. C’est cette bande de racailles, les rentiers de la République, qui semble tenir en otage ce charmant pays, compromettant sa stabilité dans un environnement économique contraignant

kaccoor bi – le temoin

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