Le Conseil constitutionnel a annulé le report de la Présidentielle et demandé aux autorités compétentes de fixer une nouvelle date «dans les meilleurs délais». «Sursaut citoyen», un groupe de réflexion qui avait suscité un tollé en septembre dernier avec une pétition intitulée «Pour une refonte institutionnelle contre l’hyperprésidentialisme», a réagi. Pr Kader Boye, Babacar Buuba Diop, Boubacar Boris Diop et autres fondateurs de cette plateforme expriment leur inquiétude face à «la non-annonce à ce jour d’une date précise pour l’élection présidentielle et l’absence d’une confirmation officielle du président Macky Sall concernant la transmission du pouvoir à la fin de son mandat, le 2 avril 2024». Ce groupe de réflexion et d’action pour la sauvegarde de la démocratie et l’État de droit rappelle que «la constitution de notre pays impose le respect de cette décision» du Conseil constitutionnel, «signifiant la nécessité de poursuivre le processus électoral interrompu et de garantir la tenue de l’élection présidentielle avant l’expiration du mandat actuel, sans possibilité de prolongation au-delà du 2 avril 2024».
«Annoncer, sans délai, la tenue de l’élection le 3 mars 2024»
Avec ses alliés de la société civile, notamment Demain Sénégal, Sursaut citoyen souligne que «le temps est compté» pour une mise en œuvre fidèle de ces directives, soulignant «l’urgence d’actions concrètes pour respecter les délais constitutionnels». La plateforme membre de Aar Sunu Election insiste : «Sursaut Citoyen est particulièrement préoccupé par l’absence de communication du président sur la fixation de la nouvelle date électorale. Afin d’assurer une transmission pacifique du pouvoir, conformément aux exigences constitutionnelles, le président de la République doit, sans délai, annoncer la tenue de l’élection présidentielle le 3 mars 2024. Cette démarche est cruciale pour la stabilité et l’avenir démocratique de notre nation.»
Hamath KANE