L’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) a exprimé sa vive indignation suite au report de l’élection présidentielle du 25 février 2024 à décembre 2024. Dans un communiqué publié ce jour, l’AJS qualifie cette décision inédite de « précédent dangereux pour l’état de droit et la bonne gouvernance ».
Un coup porté à la démocratie sénégalaise
L’AJS souligne que ce report « met à mal la Charte fondamentale de même que les lois et règlements du Sénégal ». Pour l’association, il s’agit d’une « entrave à la citoyenneté » des populations qui se voient privées de leur droit de choisir souverainement leur dirigeant.
Violences et répression : l’AJS condamne fermement
L’AJS s’est également insurgée contre la « répression violente et aveugle » exercée contre les manifestants et les journalistes qui ont exprimé leur désaccord avec la décision de report. L’association condamne fermement ces agissements et appelle au respect des libertés fondamentales.
Un appel au respect de la Constitution et à des élections crédibles
Face à la gravité de la situation, l’AJS exhorte les autorités et institutions compétentes à veiller au respect de la Constitution et à garantir la tenue d’élections inclusives, transparentes, régulières et crédibles. L’association invite également les acteurs de la vie politique à privilégier le dialogue et la concertation pour préserver la paix sociale et la stabilité du pays.
L’AJS, une voix respectée dans le paysage juridique sénégalais
Fondée en 1974, l’AJS est une organisation indépendante qui regroupe des juristes de tous horizons. L’association s’est toujours illustrée par son engagement dans la défense des droits humains et la promotion de l’état de droit au Sénégal. Son intervention dans le débat actuel sur le report de l’élection présidentielle est un signe fort de son engagement à défendre les principes fondamentaux de la démocratie.
Le report de l’élection présidentielle continue de susciter des réactions indignées de la part de la société civile et de l’opposition. La position de l’AJS rajoute du poids à la contestation et renforce la pression sur les autorités pour qu’elles reviennent sur leur décision.