Les acteurs des médias se sont mobilisés, ce 9 février, à la maison de la presse pour dénoncer les dérives autoritaires contre la presse dont la dernière en date est le retrait de la licence de Walfadjri après lui avoir coupé le signal. Toutes les organisations de la presse réunies autour de la coordination des associations de presse (Cap) ont marqué leur présence à l’événement.
Dans sa déclaration, le président de l’Association des Editeurs et Professionnels de la Presse en ligne (APPEL), Ibrahima Lissa Faye a dénoncé un acte de trop avec le retrait de la licence de Walfadjri.
« Ça a été fait de manière obscure, qui ne repose sur aucune base légale. Nous déplorons l’attitude cavalière du ministre Moussa Bocar Thiam qui a atteint le plafond. Désormais, il ne sera plus notre interlocuteur. Nous allons traiter avec ses supérieurs», a-t-il indiqué. Le journaliste ne s’est pas limité à dénoncer. Il a aussi demander son départ à la tête du ministère de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique.
« Nous demandons son licenciement. C’est un ministre qui n’est pas digne de notre secteur. C’est un ministre qui n’écoute pas les acteurs. Depuis qu’il est venu, il ne fait que couper des signaux. », a déclaré Ibrahima Lissa Faye.
Le journaliste a annoncé dans la foulée d’autres actions jusqu’à la levée des restrictions contre le groupe Walfadjri. Il a renseigné que la CAP va tendre vers le boycott des activités gouvernementales durant le week-end et a annoncé un sit-in devant les locaux de Walfadjri dans l’après-midi, de ce 9 février et une veillée nocturne, le 12 février pour exiger la restitution de la licence de la télévision Walfadjri.