Dans l’arène politique sénégalaise, une ombre plane sur l’horizon démocratique, soulevant des préoccupations sérieuses quant à l’intégrité du processus électoral. Le Dr. Mamadou Salif Sané, éminent enseignant-chercheur en droit public et expert électoral, a vigoureusement sonné l’alarme sur les suspicions de report de l’élection présidentielle. Sa voix, empreinte de sagesse juridique, résonne comme une sonnette d’alarme dans le temple de la démocratie sénégalaise.
Au cœur de cette saga politique se trouve la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire, marquée par un conflit d’intérêts manifeste. Dr. Sané, avec une acuité sans égale, a pointé du doigt cette composition biaisée, soulignant le risque inhérent de partialité lorsque des membres du groupe soutenant le candidat accusateur dominent la commission. Un écho sourd de doutes plane sur la légitimité de cette enquête.
Cependant, l’épine dorsale de l’argumentation du Dr. Sané réside dans la forteresse constitutionnelle érigée contre les caprices du pouvoir. L’article 52 de la Constitution sénégalaise, hérité de l’article 16 de son homologue française, n’est pas à prendre à la légère. Dr. Sané déterre ses racines historiques, montrant comment le général de Gaulle a forgé ce mécanisme dans les flammes de la crise pour préserver le pouvoir issu du suffrage universel.
L’érudit en droit public souligne avec éloquence les conditions strictes pour activer l’article 52. Une crise grave et immédiate menaçant les institutions, l’indépendance nationale, l’intégrité territoriale, ou l’exécution des engagements internationaux doit être présente. Le Dr. Sané, tel un gardien vigilant des principes démocratiques, affirme que ces conditions ne sont actuellement pas remplies au Sénégal. Les institutions fonctionnent, la sécurité nationale est intacte, et aucune menace imminente n’obscurcit l’horizon.
Il exhorte à ne pas réveiller l’article 52 de son long sommeil constitutionnel sans raison valable. Le Conseil constitutionnel, dans son rôle d’arbitre impartial, est désigné comme le seul gardien légitime de l’intégrité du processus électoral. Dr. Sané sonne ainsi un appel vibrant à la préservation de la démocratie, mettant en garde contre tout détournement des règles établies.
En conclusion, le Dr. Mamadou Salif Sané éclaire la scène politique sénégalaise d’une lueur claire et incisive. L’actuel Président, par ses actes, a semé des graines de doute sur la crédibilité du processus électoral. Dr. Sané nous rappelle que dans cette danse délicate de la démocratie, le respect des règles et des gardiens constitutionnels est la clé. Ne réveillons pas l’article 52 sans justification, car la démocratie, tissée dans le tissu constitutionnel, mérite une protection résolue.