Les mines antichars continuent de faire des victimes en Centrafrique. Deux enfants âgés de sept ans ont trouvé la mort, dimanche 21 janvier, dans l’explosion d’un engin explosif à Boali, ville située à 95 km au nord-ouest de la capitale, Bangui. Choqués, de nombreux Centrafricains demandent la reprise des opérations de déminage, cessées il y a deux ans. Selon des sources locales, le drame s’est produit à proximité d’un hôtel, à quelques pas du centre-ville.
« Ils étaient au nombre de trois, deux filles et un garçon. Les deux sont décédées, suite à cela », confirme Pierre, maire de Boali.
Certains habitants contactés pensent que ces mines ont été placées en 2020 par les forces armées centrafricaines et leurs alliés russes pour stopper l’avancée des rebelles, mais les autorités pointent du doigt tous les belligérants.
« Lors des crises qui avaient eu lieu ici à Boali, il y a eu des affrontements et des engins qui ont été posés par les différents belligérants. Les affrontements étaient tellement foudroyants ! Les engins étaient donc aussi très nombreux à cet endroit-là », explique Ruffin Wilibiro, commissaire de Boali.
La localité a été partiellement déminée en 2020 par la Minusca, mais les mines continuent de faire des victimes. Ce drame a paniqué une partie des habitants.
« J’appelle la population à être calme. Avec un cas pareil, les gens sont sur les nerfs. Je suis sûr que le gouvernement va envoyer une mission pour expertiser la zone afin de voir s’il y a encore des mines plantées ou placées quelque part », a ajouté Ruffin Wilibiro.
Entre 2021 et 2024, une trentaine de civils ont déjà péri à cause de ces engins explosifs en Centrafrique.
RFI