Suite à l’adresse à la Nation du chef de l’Etat dimanche soir, les syndicats d’enseignants semblent ne pas être convaincus par le bilan du Président Macky dans le domaine de l’éducation durant ses 12 années de gouvernance.
Dans son dernier discours à la Nation, le Président Macky Sall a dressé un bilan positif sur l’éducation. Aux yeux des enseignants, les attentes n’ont pas été satisfaites.
Mbaye Sarr, secrétaire général national du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (Sadef) évoque le déficit d’enseignants et le cas des décisionnaires.
« Ce que nous attendions du président de la République, il ne l’a pas dit. Le déficit d’enseignant, la question relative au statut des enseignants décisionnaires qui reste et demeure une question préoccupante pour notre organisation. La situation liée au rappel que l’Etat doit aux enseignants notamment sur les rappels des validations, les rappels d’avancement, les rappels d’intégration estimés à des milliards », a-t-il déclaré sur les ondes de la RFM.
Même son de cloche du côté des enseignants du supérieur. Le secrétaire général du Syndicat unique des enseignants du Sénégal (SUDES) déplore le retard dans le paiement des salaires et la fermeture des universités.
« Entre ce qui est dit et ce qui est fait, le décalage est immense. À l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, les salaires ne sont pas payés. L’université est fermée depuis 6 mois. Vous ne pouvez dire que nous voulons que des étudiants soient performants et avoir un système adapté pendant que vous fermez l’université et vous demandez aux étudiants qui ne peuvent pas payer leur petit-déjeuner de 50 francs cfa de se déplacer vers le Cices, au théâtre Daniel Sorano ça, c’est du sabotage organisé », a dit Ndéné Mbodji.
Saourou Sène a pour sa part, salué le bilan du chef de l’Etat, qui selon lui, a fait ce qu’aucun président n’a fait pour l’éducation nationale. « Il a élargi la carte universitaire sénégalaise, construit plus de 3 (trois) universités, ramené ces centres régionaux universitaires en université plein », a confié l’ancien syndicaliste et conseiller spécial du Président.
Moussa Ndongo