Allez, vous autres démocrates, régulateurs sociaux, gens de bonne volonté et vigies, vous tous qui aviez posé les fondements d’un Etat de droit, indignez-vous ! Vous n’avez pas le droit de vous taire ou de regarder ailleurs pendant que des gens s’amusent à mettre à
terre ce que des hommes et femmes de qualité et aussi grande vertu ont construit inlassablement des décennies durant pour faire de ce pays une véritable Nation. Et un Etat de droit.
Indignez-vous, messieurs les magistrats. Vous n’avez pas le droit de garder le silence pendant que vos décisions sont bafouées, piétinées et que des gens de peu de relief viennent s’y essuyer les pieds pour pérenniser leur règne ou régler des comptes politiques. Indignez-vous, votre silence serait signe de flagrante et outrageante complicité devant une forfaiture tout aussi flagrante.
C’est votre profession, elle-même, qui est en sursis. Il faut s’indigner et nous devons tous nous indigner où que nous nous trouvions et qui que nous soyons. Nous ne devons pas rester les bras croisés et assister à l’œuvre destructrice de personnes qui s’amusent avec les lois de la République ou qui les appliquent
selon leurs intérêts égoïstes. Sur des décisions de justice, des citoyens sont privés de liberté, des vies sont déchirées, des familles détruites.
De même que nous acceptons malgré nous que ces décisions judiciaires implacables s’appliquent sur de pauvres citoyens sans
défense, de même, l’Etat, et particulièrement son administration, doit appliquer les décisions de justice qui s’imposent à lui. Autrement, cela relèverait du banditisme. Le même qu’ils reprochent au brigand de grand chemin du nom de Boy Djinné.
Au vu de cette défiance de l’administration vis-à-vis de la justice, force est de constater que l’on marche à reculons pour nous retrouver aux premières années de nos indépendances. C’est-à-dire à l’époque peu glorieuse du parti-Etat et de son administration servile.
Entre 2012 et maintenant, des fondements se sont affaissés jusqu’à faire sortir des amphis des professeurs et intellectuels qui ont viré au banditisme d’Etat. Si hier la République était couchée, l’Etat de droit se trouve complètement enseveli à présent !
Par KACCOR, Le Témoin