La récente décision de la Cour suprême dans un cas juridique a suscité des interrogations légitimes quant à la cohérence et à la célérité nécessaires dans les affaires électorales pour préserver l’intégrité du processus démocratique. En comparant cette affaire avec un précédent similaire, une question cruciale se pose : pourquoi la Cour suprême a-t-elle choisi de renvoyer l’affaire à une autre juridiction plutôt que de la trancher directement?
L’affaire en question rappelle un précédent datant d’août 2018, où la Cour suprême avait fermement affirmé qu’en matière électorale, elle n’envisageait pas le renvoi. Cette position était soutenue par la conviction que dans le domaine électoral, il est impératif de statuer rapidement pour respecter le calendrier strictement encadré par la loi.
Le caractère contraignant du calendrier électoral souligne la nécessité d’une approche pragmatique et diligente de la part du juge. Chaque étape du processus électoral est soumise à des délais rigoureux, exigeant une action rapide pour garantir des élections justes et transparentes. Cependant, la récente décision de la Cour suprême, choisissant de renvoyer l’affaire plutôt que de la résoudre directement, soulève des questions sur la gestion du contentieux électoral.
L’analyse des arrêts antérieurs de la Cour suprême dans des affaires électorales révèle une conviction forte de ne pas recourir au renvoi. Cette approche a été saluée pour sa contribution à maintenir l’intégrité du processus électoral et à éviter un enlisement des contentieux.
La question fondamentale qui se pose est la suivante : qu’est-ce qui justifie qu’un juge électoral, ayant toujours démontré diligence et pragmatisme pour respecter le calendrier, décide soudainement d’opter pour un renvoi, laissant ainsi le contentieux s’enliser?
En tant que gardienne de la légalité, la Cour suprême doit être en mesure d’affronter les questions de droit qui se posent, de les trancher avec rigueur et de vider les litiges. Les citoyens attendent une démonstration juridique solide pour justifier les décisions prises, surtout dans des domaines aussi sensibles que les affaires électorales.
En laissant le contentieux s’enliser, c’est le contentieux électoral qui en souffre, avec des conséquences potentielles sur la liberté de candidature et, par extension, sur la démocratie elle-même. Il est crucial que la Cour suprême réaffirme son rôle de garante de la justice et de la cohérence dans les affaires électorales, contribuant ainsi à la préservation de l’intégrité du processus démocratique.