Sénégal, Appel à la Résilience et à la Justice

par pierre Dieme

Le Sénégal, autrefois considéré comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest, traverse actuellement une période tumultueuse, suscitant des préoccupations profondes quant à sa gouvernance, ses droits de l’homme et son système judiciaire. Meissa Babou, enseignant chercheur à la FASEG/UCAD, souligne avec pertinence les nombreux défis auxquels le pays est confronté dans un plaidoyer éloquent qui appelle à l’action et à la réflexion.

La première préoccupation majeure mise en lumière par Babou est la détérioration de l’espace politique, caractérisée par une « sale guerre » contre l’opposant politique Ousmane Sonko. L’auteur dénonce fermement les attaques personnelles contre Sonko et son parti PASTEF, soulignant que de telles tactiques risquent de renforcer davantage son soutien populaire. Il met également en garde contre la persécution illégale de Sonko et d’autres opposants, appelant à mettre fin aux procès hâtifs et aux détentions prolongées.

L’éducation, pilier essentiel du développement d’une nation, est également au cœur des inquiétudes de Babou. Les fermetures prolongées de l’UCAD, la plus grande université du Sénégal, sont critiquées avec véhémence. Les étudiants et enseignants, symboles du capital humain du pays, se voient privés de leurs droits fondamentaux à l’éducation et à l’expression.

L’injustice sociale et politique est dénoncée, mettant en lumière les cas de jeunes emprisonnés pour leur soutien à des leaders politiques, et l’utilisation de la force excessive contre des manifestants pacifiques. L’auteur souligne également les spoliations de terres au détriment des pauvres ruraux, contribuant à l’exode rural et à l’aggravation de la misère.

Le non-respect des décisions de justice et le rejet des résolutions internationales sont également pointés du doigt, remettant en question le respect de l’État de droit. Babou appelle à l’arrêt de la répression contre les médias indépendants et à la fin de la stigmatisation des opposants, soulignant que la démocratie exige le respect des droits fondamentaux.

En conclusion, Meissa Babou émet un appel passionné à l’arrêt des pratiques actuelles, soulignant que la situation actuelle ne peut pas perdurer. Son éditorial sert d’invitation urgente à la réflexion et à l’action, appelant les citoyens à s’engager dans un dialogue constructif pour restaurer la stabilité et la justice au sein du pays.

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