La décision du président de la République de faire voter un projet de loi l’autorisant à endosser la responsabilité financière de 1000 milliards de francs CFA par l’Assemblée nationale est favorablement appréciée par l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) Meissa Babou. «Nous applaudissons parce que la mesure est salutaire», a salué le professeur avant d’indiquer que «le président de la République dispose de deux options: soit prendre une partie de cet argent dans le budget, en sacrifiant beaucoup de postes, de projets et programmes, ou alors faire recours aux partenaires multilatéraux ou bilatéraux, comme la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), la Banque mondiale (Bm), le Fonds monétaire international (Fm), et tant d’autres organes de la sous-région. Si les partenaires du Sénégal mettent la main à la poche, ainsi que l’Etat, on pourrait s’attendre à environ 2000 milliards sur la table. Et ce, en fonction de l’ampleur et de la durée de la maladie à Covid-19 aux dégâts économiques inestimables».
L’Etat doit orienter son assistance sur les denrées de première nécessité
Pour la massification des actions du gouvernement par rapport à son concours de subvention aux populations, l’économiste indique la voie à suivre: «Nous conseillons au gouvernement de porter son soutien sur les denrées de première nécessité. Autant surseoir aux factures d’électricité et d’eau, je le conseille vivement avant que le reste de l’enveloppe ne soit destiné aux entreprises qui ont actuellement des difficultés, parce que ne pouvant plus mobiliser le personnel. Pour tous ceux qui sont amenés à être au chômage, que l’Etat apporte son soutien et qu’après, on fasse le point par rapport aux pertes…».