Mamadou Lamine Diallo, Pr du mouvement Tekki : « il y’a deux facteurs qui expliquent le phénomène de la migration irrégulière »

par pierre Dieme

Président du mouvement Tekki et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, Mamadou Lamine Diallo, a été l’invité des rédactions du groupe Emedia dans son rendez-vous hebdomadaire dédié aux candidats déclarés pour l’élection présidentielle de février 2024. La question de la migration irrégulière avec le décès de Papito Kara, membre de l’ex parti Pastef, a été l’un des sujets abordés lors de ce face à face avec les journalistes. À en croire notre source, 27.000 migrants ont débarqué sur les rivages espagnols et italiens.

Étonnamment, presque 90% de ces arrivants proviennent du Sénégal, y compris une augmentation notable de femmes et d’enfants. Une situation déplorable selon Mamadou Lamine Diallo. « C’est une chose que nous déplorons parce qu’il y’a des pertes en vies humaines. Et il y’a deux problèmes pour expliquer le phénomène de la migration irrégulière », a-t-il dit. Le premier, explique-t-il, c’est le naufrage de la pêche artisanale. « Quand tu parles avec les pêcheurs ils te disent qu’il n’y a plus de poissons dans nos eaux. Tout le monde le constate ici au Sénégal. Il y’a 600.000 sénégalais qui travaillent dans la pêche artisanale.

Même pendant l’hivernage tu vois des charretiers quittaient Dakar pour aller vers joal-Fadiouth, entre autres, localités pour transporter le poisson. Mais depuis quelques temps, il y’a une crise économique avec ces contrats de pêche qu’on donne aux navires étrangers et on ne sait pas le pourquoi. Donc, mon premier acte une fois élu en 2024 c’est de régler définitivement cette question », a indiqué le président du Mouvement Tekki. Il a confié aux journalistes de Emedia qu’il va mettre sur pied, une fois élu président de la République du Sénégal, des mécanismes qui vont permettre à nos pêcheurs de trouver le poisson dans nos eaux. « Je ne connais pas les clauses de ces contrats mais on verra s’il y’a lieu de les réviser ou de les annuler. Il faut qu’on mette fin à ça parce que ce n’est pas possible. Pour revenir sur la migration irrégulière, comme ils ne peuvent plus avoir du poisson les pêcheurs proposent leur service aux jeunes pour les conduire en Espagne ou en Italie », se désole-t-il.

La deuxième raison, poursuit le candidat à l’élection présidentielle, c’est que notre économie telle qu’elle est tracée, elle ne peut pas créer de l’emploi pour nos jeunes. « Je l’ai toujours dit. Il faut que notre économie participe à créer de l’emploi pour les jeunes. Il faut créer des usines. L’industrialision du Sénégal est une question posée et à résoudre et on n’a pas le choix. Il n’y a pas une autre alternative. C’est vrai qu’on ne peut pas tout faire mais on a identifié des filières industrialisante. Je ne vais pas tout citer ici sinon le candidat de Benno Amadou Ba va voler mes idées parce qu’il n’en a pas », a-t-il dit avec un ton taquin. Pour lui toujours, la première filière qui est à notre portée c’est la filière agroalimentaire. « C’est l’industrie qui développe l’agriculture. La tomate, la pomme de terre, l’oignon, l’huile, le riz, les moutons de Tabaski, entre autres, chaque famille doit avoir ces produits à des prix accessibles. Donc à travers la filière agroalimentaire on peut assurer notre souveraineté alimentaire », a-t-il également renseigné.

Cheikh Moussa SARR 

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