Dans une affaire qui a retenu l’attention nationale et internationale, le face-à-face entre Ousmane SONKO, un candidat déclaré à l’élection présidentielle et maire de sa commune, et l’État-APR à la CEDEAO continue de susciter des doutes quant à l’intégrité du processus judiciaire. Les derniers développements, marqués par le renvoi de l’audience au 6 novembre 2023, soulèvent des questions fondamentales quant à la validité des documents présentés par les avocats de l’État-APR.
Ce récent épisode judiciaire montre une nouvelle fois la fragilité de l’État de droit dans la région, mettant en évidence l’utilisation de dilatoires, d’obstructions et de manœuvres dilatoires qui sapent la confiance en la justice. Il est préoccupant de constater que les avocats de l’État-APR demandent un renvoi de l’audience, invoquant la nécessité de valider la véracité des documents de répliques présentés par la défense de SONKO. Cette requête soulève des questions sur la crédibilité des preuves fournies par l’État lui-même.
Les précédents incidents dans d’autres régions du pays, comme à Ziguinchor, où une confusion entourant la résidence et le domicile de SONKO a conduit à une lettre de récusation tardive et hors procédures, révèlent un schéma inquiétant de manipulation du processus judiciaire. Il est impératif que la justice soit rendue de manière équitable, en respectant les procédures légales, pour préserver la confiance du public.
Il est inadmissible que le système judiciaire soit utilisé comme un instrument de persécution politique. Les tentatives de discréditer la défense de SONKO, en remettant en cause la régularité de la constitution de ses avocats, sont non seulement ridicules mais mettent également en lumière le désir de l’État de fragiliser sa ligne de défense.
Ces événements soulignent un déséquilibre inquiétant entre le pouvoir et la justice. L’État semble fort quand il s’agit de violer les droits de SONKO, mais il paraît désespérément impuissant et incohérent lorsqu’il s’agit de faire respecter les principes fondamentaux de justice et de droits de l’homme.
Le renvoi de l’audience au 6 novembre ne fait qu’ajouter à l’incertitude entourant cette affaire. Il est essentiel que le système judiciaire de la CEDEAO prenne des mesures pour garantir une résolution juste et équitable, respectant les droits de toutes les parties impliquées.
Dans ce combat pour la justice, la vérité et le respect des droits de l’homme, il est crucial que la société civile, les médias et les citoyens restent mobilisés. Ce combat ne sera pas gagné par les plus puissants ni par les plus malins, mais par ceux qui refusent d’abandonner et qui demeurent inébranlables dans leur quête de justice. Restons vigilants, car le monde observe, et l’histoire jugera.