21 organisations de la société civile sénégalaise dénoncent l’attitude de la Direction Générale des Élections (DGE).

par pierre Dieme

Les restrictions contre les acteurs politiques ou partis d’opposition et les  violations de la loi électorale par le ministère de l’Intérieur chargé, à travers ses services centraux de la Direction de l’automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs sont autant de maux qui font que la société civile craint pour le processus électoral.

« En dépit d’une décision de justice ordonnant la réintégration d’Ousmane Sonko sur les listes électorales, le ministère de l’Intérieur refuse d’appliquer ladite décision, défiant l’autorité judiciaire et violant par la même occasion les dispositions de l’article L47 – alinéa dernier qui rendent immédiatement exécutoire une telle décision de justice »  a écrit la Synergie des organisations de la société civile pour la paix. 

Sur un autre plan, la note ajoute que « les visites de proximité et autres manifestations des leaders de l’opposition dans le cadre de la collecte des parrainages sont systématiquement interrompues, voire interdites au moment où le candidat de la majorité sillonne librement le pays en organisant  meetings et caravanes. » En effet,  Synergie des organisations de la société civile pour la paix dans ce contexte actuel n’a pas caché ses craintes. Selon elles, cette situation qui engendre  une discrimination en faveur de certains acteurs politiques n’est pas de nature à permettre l’organisation d’une élection libre, inclusive, transparente et apaisée.

A preuve, la conduite du processus électoral en direction de l’élection présidentielle du 25 février 2024  et les menaces qui pèsent sur les libertés publiques les préoccupent. Elle déplore les restrictions contre les acteurs politiques ou partis d’opposition et les  violations de la loi électorale par le ministère de l’Intérieur chargé, à travers ses services centraux de la Direction de l’automatisation des fichiers, de la gestion du fichier général des électeurs.  « Nous interpellons par la même occasion la Commission électorale nationale autonome, pour qu’elle assume ses responsabilités en vue d’assurer le bon déroulement du processus électoral conformément à sa mission de contrôle et de supervision des opérations électorales. Nous demandons à l’Administration  de s’abstenir de tous actes et attitudes remettant en cause sa neutralité et portant un sérieux coup à la confiance des acteurs politiques », lit-on dans le communiqué.  Ainsi, les membres de la plateforme SOS/PAIX, qui disent mesurer pleinement les risques qui planent sur l’organisation de l’élection présidentielle, exigent du ministère de l’Intérieur et particulièrement de l’Administration : le respect de la loi ; la  neutralité sans équivoque dans la gestion du processus électoral ; l’impartialité sans failles à l’endroit des candidats.

Les OSC invitent, par la même occasion, la Direction générale des Élections à rendre publiques les informations sur chaque étape du processus électoral. Nous recommandons enfin à l’Administration et aux institutions de régulation  de veiller à  l’intégrité et à la transparence du processus électoral, gage d’une élection libre, crédible, apaisée et inclusive à laquelle nous restons fermement attachés. »

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