Les enjeux d’une rentrée parlementaire à moins 5 mois de la présidentielle

par pierre Dieme

C’est sur fond d’implosion du groupe parlementaire Yewwi askan wi que va s’ouvrir, ce samedi, la rentrée parlementaire 2023-2024. Si le divorce entre députés pro-Sonko et ceux de Khalifa s’annonce en faveur de la majorité relative de Benno, le camp de Wallu, lui, revêt une autre pièce dans ce puzzle. Autrement dit, l’Assemblée est attendue pour rebattre de nouvelles cartes avant la Présidentielle.

La rentrée parlementaire, ce samedi, est partie pour marquer une recomposition. D’abord, au sein du groupe parlementaire Yewwi askan wi que dirige Birame Soulèye Diop, responsable de l’ex-Pastef. En brouille avec ses alliés de Taxawu, lui et ses camarades vont devoir payer, aujourd’hui, les frais de ce divorce consommé depuis l’exclusion de Khalifa Sall de leurs rangs.

Si la présidence du groupe parlementaire Yewwi n’est pas menacée, il peut bien y avoir de petits changements avec les six membres de Yewwi logés dans le bureau et les Commissions au sein de l’institution. Une perte de prestige et d’influence parlementaire que le cadre du Pastef, et ses compagnons du Pur ont d’ailleurs vu venir avant de se résoudre au sacrifice politique. Ce, en soutenant, au cours d’une dernière réunion tenue en perspective de cette rentrée parlementaire, être prêts à perdre lesdits postes.

Du côté du camp adverse, à savoir les 14 députés de Taxawu Sénégal, il faut dire que la marge de manœuvre s’avère cependant infime. Car si les fidèles de Khalifa Sall peuvent se démarquer de toute initiative de leurs « frères ennemis », leur poids, pour se constituer un groupe parlementaire, parmi les 165 sièges que compte l’hémicycle, fait défaut. Sinon, rallonger la liste des 3 députés non- inscrits.

Par ailleurs, alors que l’Assemblée s’apprête à vibrer au rythme d’une campagne présidentielle, cette dislocation de Yewwi tombe comme une bouffée d’air pour Benno dont la majorité étriquée retenait le souffle à chaque session aux enjeux politiques complexes. Le successeur d’Oumar Youm, président de ce pool parlementaire, ainsi que l’exécutif, peuvent pousser un ouf de soulagement.

Dans cette nouvelle dynamique, il restera également le cas de Wallu et de son groupe parlementaire Liberté, démocratie et changement dont les postures s’affirment au gré des urgences politiques du Pds.

Falilou MBALLO

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