Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi se sont indignés du rejet par la Cour suprême de la requête des avocats de l’opposant Ousmane Sonko, afin de lui permettre de récupérer des fiches de parrainage à la Direction générale des élections. YAW se demande où va le Sénégal sous Macky Sall.
« Après l’abus de pouvoir de l’administration électorale partisane du ministère de l’intérieur, le juge de la Cour suprême vient de s’illustrer de manière abracadabrantesque. Car il est indiqué sur les documents de parrainage que « la délivrance de la présente fiche par l’administration n’est pas la reconnaissance d’un quelconque statut au candidat à la candidature», rappelle Yewwi.
Selon YAW, ce verdict du juge de la Cour suprême, qui contrarie le réquisitoire du Procureur général près ladite Cour, dément définitivement le principe de la séparation des pouvoirs dans le Sénégal de Macky Sall, et matérialise l’inféodation glutineuse du judiciaire à l’exécutif. « C’est à se demander où va le Sénégal, notre chère patrie. La justice qui est le dernier rempart d’une république respectable, est devenue la babiole d’un régime finissant, obstiné à écarter vaille que vaille Ousmane Sonko, qui cristallise l’espérance de millions de sénégalais, de la course à la présidence».
La Coalition Yewwi Askan Wi s’indigne de cette « énième forfaiture» du régime et interpelle le peuple sénégalais sur la volonté manifeste de Macky Sall à organiser un simulacre d’élection pour lui imposer au finish son successeur.
Yewwi Askan Wi appelle la communauté internationale et les amis du Sénégal à réagir effectivement pour sauver notre pays. «Le peuple souverain n’acceptera jamais qu’on escamote son destin, après lui avoir fermé les portes de l’espoir », disent-ils.
Elle exige de Macky Sall d’arrêter les actes de provocation susceptibles de mener au chaos qu’il recherche pour se maintenir au pouvoir. Elle met en demeure le régime de libérer le processus électoral en nommant, comme par le passé, une personnalité neutre et indépendante pour l’organisation d’une élection libre, démocratique et inclusive.
Salif SAKHANOKHO