Des bienfaiteurs on en connait, mais des bienfaiteurs discrets on en cherche. Il y a un de trouver. Avec le risque de recevoir ses foudres, « Les Echos» qui a reçu les confidences de certains détenus va « déballer » sur Me Moussa Sarr.
Il revient en effet de ces confidences qu’il ne reçoit aucun sou sur les dossiers dits politico-judiciaires qu’il gère. Et cela, depuis plusieurs années. L’avocat, pourtant spécialisé dans les dossiers d’affaires, n’hésite aucun instant à se jeter dans les affaires pénales. Et, pour la plupart de ces dossiers, il est sollicité mais il ne demande pas d’honoraires; il le fait gratuitement pour tous les dossiers politico-judiciaires. Tous, sans aucune exception. C’est le cas avec tous les activistes avec qui le journal a échangé.
Et même avec cette vague d’arrestations des militants du Pastef, il le fait. Même les journalistes avec qui nos confrères ont discuté jurent qu’il les a défendu gratuitement.
« C’est une défense de principe. Lorsque l’Etat de droit est menacée, la démocratie et les libertés fondamentales, bien que je sois un avocat d’affaires, lorsqu’on fait appel à moi, je défends gratuitement ces citoyens sénégalais en conflit avec la justice», nous a-t-il laissé entendre.
Me Moussa Sarr, qui insiste sur le fait qu’il est apolitique, considère que l’avocat, c’est d’abord l’avocat de la veuve et de l’orphelin. «L’argent, c’est important parce que cela nous fait vivre, mais la vocation de l’avocat, c’est de défendre la fragilité, la vulnérabilité humaine. Quand la condition humaine est menacée, il doit être là pour la protéger défendre l’humain comme le médecin, défendre des valeurs humaines et humanitaires».
Vivement que cela inspire les citoyens qui en ont les moyens; pas seulement les avocats. D’ailleurs, il y a d’autres avocats qui le font déjà, indique le journal Les Echos.
Khadidiatou Sène (Stagiaire)