Le Conseil syndical national, qui est une instance du Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen et du secondaire (Cusems) au même titre que le congrès, s’est réuni ce samedi 16 septembre, à l’effet d’évaluer l’action syndicale et renouveler les orientations, entre autres points.
L’occasion a été aussi saisie par Ndongo Sarr, Secrétaire général du Cusems, et ses camarades, de faire le point à moins d’un mois de l’ouverture des classes surtout concernant le protocole d’accords signé avec le gouvernement.
« Le Congrès sortant nous avait instruit de veiller au respect des accords. Notre mobilisation à nous tous, l’opiniâtreté de nos représentants lors des rencontres avec le gouvernement, mais aussi la rigueur dans l’argumentaire pour soutenir nos revendications nous ont permis une matérialisation du volet financier du protocole du 22 février 2022, s’est félicité le professeur de français.
Il relève pour s’en réjouir que « les chargés de cours, qui au lendemain des accords ont constaté le remplacement de leur Ird par la prime scolaire ont été rétablis dans leurs droits », de même que « les formateurs de Crpe, laissés en rade pour l’indemnité de suggestion au prétexte qu’ils n’avaient pas le profil requis énuméré dans le nouveau décret publié en 2021 en bénéficient désormais. »
Il ajoute : « Nous avons convaincu les autorités de les rétablir dans leurs droits. Sur les prêts Dmc, l’externalisation est effective. »
Toutefois, regrette le syndicaliste, « des problèmes subsistent avec un retard dans la mise à disposition aux attributaires des fonds. La direction générale des services financiers interpellée a convoqué une réunion pour lever les difficultés. Sur la formation, les lignes sont en train de bouger. Le blocage consécutif au défaut de mise en place du budget est levé. Les formations ont repris. »
Ndongo Sarr et Cie exigent également « l’augmentation des quotas », et plus de « diligence dans le traitement et le suivi des dossiers ayant trait à la carrière », ajoutant que « le dernier comité de suivi a permis de pointer certaines difficultés. »
Dans ce sillage, ils renseignent que le ministère de la Fonction publique et la partie syndicale ont convenu d’une rencontre pour les examiner afin de trouver les solutions idoines. »
Face à la presse, Ndongo Sarr est allé plus loin. « Le gouvernement aurait dû mettre à profit la période des vacances pour apurer tous les autres points du protocole d’accords. Mais, cela ne suffira pas pour garantir une année scolaire stable. Parce que l’année dernière, nombre de camarades ont été arrêtés, et très souvent injustement à cause d’une dérive liberticide notée aujourd’hui dans le pays. »
Il prévient : « si à la rentrée, nos camardes ne sont pas libérés, cela risque de constituer un motif de crispation. C’est pourquoi, nous lançons un appel aux autorités pour que très rapidement elles libèrent ces camardes. Au-delà, il faudrait qu’elles s’inscrivent dans une dynamique d’apaisement dont ce pays là a besoin. Sans quoi nous ne sortirons pas de l’auberge. D’autant plus que nous nous acheminons vers une année électorale. Tout le monde sait que les années électorales, c’est très souvent un contentieux pré-électoral ensuite un contentieux post-électoral. Il faudrait que les autorités essaient dès à présent de faire en sorte qu’aucun autre point ne vienne s’y greffer pour envenimer la situation. Le Cusems fidèle à sa tradition restera ferme sur ses exigences d’un respect de tous les points d’accords ».