A Dakar, la grève des collectivités territoriales n’a pas épargné les centres d’état civil. Beaucoup d’entre sont à l’arrêt, pour ne pas dire désertés à la suite du mot d’ordre des travailleurs, à partir de ce lundi 11 septembre
A Dakar, la grève des collectivités territoriales n’a pas épargné les centres d’état civil. Beaucoup d’entre sont à l’arrêt, pour ne pas dire désertés à la suite du mot d’ordre des travailleurs, à partir de ce lundi 11 septembre. Les activités sont à l’arrêt dans les mairies, au grand des requérants de pièces d’état civil ou autres.
En ce premier jour de la semaine, un calme inhabituel anime les centres d’état civil à Dakar. C’est le cas à la mairie de Mermoz-Sacré coeur à proximité de la pharmacie de Baobab. La cour est déserte, calme, les portes et fenêtres sont toutes fermées. On dirait un jour férié alors qu’en vérité, tel n’est pas le cas. Nous sommes en début de semaine en effet et les travailleurs des collectivités territoriales sont en ordre de bataille face aux autorités étatiques centrales et locales relativement à leurs doléances. Et pour contraindre ces dernières à satisfaire leurs revendications, Ils ont décidé de repartir au front par une grève de 5 jours à compter de ce lundi 11 septembre. Principales victimes, les populations venues à la recherche de pièces d’état civil, d’extraits de naissance et autres. « Ici, à la mairie, le gardien m’a dit de venir le lundi, mais je ne peux pas attendre puisque j’ai un cas urgent à régler. Du coup, je pars à la police de Dieuppeul pour me trouver un certificat de résidence. Le plus tôt sera le mieux », nous informe Omar Cissé, un commerçant croisé à la porte de la mairie avec sa moto.
En allant vers le stade Demba Diop, une vieille femme trouvée à l’arrêt de bus sous le chaud soleil se plaint elle aussi de la grève des collectivités, contrainte de rentrer chez elle sans avoir le certificat de naissance cherché. Il faut dire que ces cas sont loin d’être spécifiques en ce premier jour d’application des 120 heures de grève des collectivités territoriales. Dans les autres mairies de Dakar également, le calvaire est le même pour les requérants de pièces d’état civil, contraints de patienter ou d’user de mille pirouettes pour décrocher l’hypothétique papier qu’ils recherchent dans les mairies de Dakar. Et dire qu’il reste encore quatre jours de grève.
DIENEBA MANE