Le plus dur dans une grève de la faim, ce n’est pas le fait de ne pouvoir manger quand on veut. C’est paradoxalement le manque prolongé d’appétit de tout, qui permet difficilement de refaire surface.
C’est avec beaucoup de soulagement que parents, talibés, et amis, viennent d’apprendre qu’après un mois de souffrance, Cheikh Bara Ndiaye a décidé de mettre un terme à sa diète. Tout le monde s’ en réjouit en espérant d’autres victoires sur d’éventuelles séquelles, car la personne qui fait une grève de la faim se met dans une situation de très grand danger.
Non seulement physique, mais aussi psychique : l’échec de son action la fait rentrer, après une période d’une intensité inouïe, dans la solitude, l’indifférence et le rejet dont elle a cru pouvoir sortir.
Le marabout chroniqueur de Walf peut donc convenablement recommencer à s’ alimenter dès maintenant, si toutefois son corps qui a tant enduré, le lui permet sans difficultés majeures.
Sébé