« Le régime de Macky Sall saura que l’impunité zéro c’est fini », a déclaré l’avocat de Ousmane Sonko, Me Saïd Larifou à sa sortie des locaux du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme à Genève. Lors de leur entretien avec les responsables de l’agence onusienne, Me Larifou et ses confrères ont d’abord exposé « l’urgence » à laquelle est confronté leur client (Ousmane Sonko) dont l’état de santé s’est gravement dégradé après 20 jours de grève de la faim. Ils ont, par la suite, fait un rapport détaillé de la situation socio-politique qui prévaut au Sénégal, marquée par des atteintes « graves » aux droits humains.
« Nous avons pour mission, en tant qu’avocat, d’utiliser tous les moyens juridiques et diplomatiques qui sont en notre disposition », souligne l’avocat pour justifier le choix d’internationaliser la cause de l’opposant sénégalais qui a été placé sous mandat de dépôt le 31 juillet dernier et son parti (Pastef) dissous le même jour.
Le travail sur le plan international, poursuit Saïd Larifou, « doit être très intense ». « On a commencé ici aujourd’hui mais nous irons dans d’autres lieux très prochainement pour dire à la communauté que les organes exécutifs, judiciaires et militaires de l’État du Sénégal sont devenus des instruments de répression. Cela est inacceptable », conclut-il.